Les actions commencent à porter leurs fruits
Invitée par la FDSEA 35 le 15 octobre dernier, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA a fait le point sur le dossier Manger français.

Opération viande de nulle part, animation pour promouvoir la viande française dans les GMS, rencontre avec les industriels de l'agroalimentaire, forum sur l'approvisionnement local... Depuis l'été 2014, le syndicalisme se mobilise énormément sur le dossier Manger français. Et particulièrement la Bretagne. "Je tiens à dire que votre région a été particulièrement dynamique sur cette question et il y a des résultats. Au niveau national, certains responsables, à l'image de Metro viennent vers nous, grâce aux actions que vous avez menées", a rappelé Christiane Lambert. Le constat est simple. Si la France a fait le choix de se doter de normes plus exigeantes que ses voisins européens, il faut que les consommateurs le sachent. L'étiquetage des viandes est en bonne voie... pour celui des produits transformés, "il va falloir repartir à la charge", concède la vice-présidente de la FNSEA.
Un guide ‡ l'attention des mairies
Sur la question du code des marchés publics, les acheteurs publics peuvent désormais utiliser les nouvelles possibilités offertes, comme l’utilisation de clauses sociales ou environnementales permettant de mettre en valeur les petites et moyennes entreprises offrant des prestations de proximité. Par ailleurs, postérieurement à cette réponse ministérielle, est intervenue la publication du décret augmentant le seuil de dispense de procédure, présenté notamment comme une réponse à la crise des éleveurs en facilitant l’approvisionnement local pour la restauration collective. Le seuil en dessous duquel les marchés publics pourront être passés sans formalités préalables est passé de 15 000 à 25 000 au 1er octobre 2015. Pour compléter ce dispositif, Stéphane Le Foll a envoyé à tous les maires de France un guide pour leur permettre de favoriser l'approvisionnement local en restauration collective. À noter aussi la tenue du colloque régional de la restauration collective qui est programmé les 7, 8 et 9 mars 2016 à Saint-Malo.
Du côté des industriels de l'agroalimentaire, plusieurs rencontres ont eu lieu avec les responsables syndicaux. Quelles en seront les suites ? Fidéliser ces rencontres pour donner aux industriels un état des lieux de la situation des producteurs, trouver ensemble des schémas de filières valorisantes où le maillon producteur doit trouver sa place. Et maintenir la pression sur les transformateurs à travers l’intensification des contrôles.
Enfin, Christiane Lambert a souligné que les actions menées dans les différentes GMS ont porté leur fruit. "Ils veulent moins nous voir dans leurs magasins car ce n'est pas bon pour leur image". D'autres actions sont à l'étude comme inviter les directeurs de magasins à visiter des exploitations.
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