Les récents épisodes pluvieux ont fait du bien : "avec une pluviométrie de 215 mm depuis le 1^er février à Ploërmel (56) et une évapotranspiration qui avoisinait le 5 mm par jour entre le 10 et 15 juin, certaines productions végétales étaient en grande difficulté", constatent les membres de Breizh irrigation réunis le 18 juin dernier. "Les pois de conserve sont les premiers légumes à souffrir de ces conditions climatiques et cela risque de décourager les producteurs qui n’ont pas accès à l’irrigation", note Jean-Pierre Vallais, éleveur, producteur de légumes d'industrie à Carentoir (56) et président de la nouvelle identité. Elle regroupe désormais les anciennes ASL (associations de syndicats libres), départementales du territoire breton. La région est le nouveau périmètre organisationnel et décisionnel, "pour être en adéquation avec la nouvelle gestion et administration de l’eau qui a beaucoup évolué avec la Loi NOTRe".

Développer líirrigation

L’enjeu ? "Aider les agriculteurs qui souhaitent développer l’irrigation au travers de nouvelles réserves pour qu'ils puissent le faire, depuis l’assistance technique jusqu’au dossier de subvention", précise Jean-Philippe Boué, administrateur. Car, si les autres fi-lières végétales semblent elles aussi à la peine (arboriculture, légumes frais…) avec ce climat qui change, le rythme de création de réserves collinaires n’est pas à la hauteur selon le syndicat : "depuis 20 ans, nous créons deux réserves par an", s’inquiète-t-il. Alors, pour soutenir l’irrigation "qui n’est plus une solution de confort en Bretagne", le syndicat poursuit son action de promotion tant pour l’appui individuel, que l’état des lieux de la profession, les suivis techniques et la diffusion "des bonnes pratiques d’irrigation et des aides à la décision".