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Engrais : bien évaluer ses besoins dans un contexte de prix forts et de moindre disponibilité

Fin 2021, les besoins d’engrais azotés pour 2022 sont couverts à hauteur de 60-70 %. Les livraisons d’engrais commandés devraient se poursuivre jusqu’à fin janvier pour atteindre une couverture de 70-80 % des besoins. Les stocks sont vides chez les opérateurs, la disponibilité des engrais pour le printemps reposera donc sur un approvisionnement à flux tendu, certainement à des prix qui resteront élevés. D’autre part, les céréales sont plutôt très bien payées et une partie de la récolte 2022 est déjà vendue.

Sur céréale, mieux vaut faire l’impasse sur le premier apport qu’en fin de cycle.

Il est plus que nécessaire de faire le point sur ses besoins d’engrais et élaborer la bonne stratégie à adopter.
Le plan prévisionnel de fumure permet de calculer pour chaque parcelle la dose d’azote à apporter. C’est donc le premier outil à mobiliser. Ce calcul doit être ensuite actualisé en prenant en compte l’azote disponible en sortie d’hiver que l’on appelle "reliquat sortie hiver" ou RSH. La chambre d’agriculture publiera comme chaque année les valeurs à prendre en compte. Ces valeurs sont issues d’un réseau de mesure suivi de modélisation, la qualité de ces données permet d’éviter de faire une mesure de RSH pour les situations les plus courantes.
Une fois que le calcul est fait pour chacune des parcelles, il convient de prévoir comment chaque culture va être fertilisée : produit, dose, date d’apport. Ceci en prenant en compte les stocks disponibles.

 

Sur maïs ou culture de printemps

Sur maïs ou autre culture de printemps après couvert végétal : privilégier l’apport de fumier, à épandre le plus tôt possible pour bien le valoriser. N’envisager un complément minéral que si l’écart entre la valeur de l’apport organique et le besoin de la culture dépasse les 30 kg d’azote par hectare.
Si le maïs est précédé d’une dérobée, on privilégiera l’apport de lisier et là aussi on n’envisagera pas de complément en-dessous d’un écart de 30 kg à la dose optimale calculée. La culture dérobée peut être fertilisée avec du lisier en sortie d’hiver, la dose à apporter doit tenir compte de l’azote déjà absorbée par la culture. Si l’apport de lisier n’est pas possible, un apport sous forme d’engrais minéral est envisageable. Il faut donner la priorité aux dérobées qui ont été récoltés à l’automne ou qui ont été implantées après maïs, leur développement est faible et auront donc des besoins plus élevés.

Le plan prévisionnel de fumure est le premier outil à mobiliser.

Sur céréales

Sur céréales, si un apport organique est possible (lisier, digestat), alors il est conseillé de faire un premier apport à partir de mi-février. Dans le cas contraire, le premier apport en minéral peut être décalé au stade épi 1 cm. Dans tous les cas, l’erreur à ne pas faire sera de fertiliser trop tôt un blé et de manquer d’engrais pour la fin de cycle. En effet, un blé qui manquera d’azote en fin de cycle n’atteindra pas son rendement optimal et les taux de protéines seront à coup sûr dégradés.

 

Sur prairies

Sur prairies, la fertilisation azotée peut démarrer à partir de 200°C jour atteints depuis le 1er janvier, ce stade est en général atteint début février en Bretagne. Or le mois de février, et parfois même le mois de mars, restent froids et l’herbe est peu poussante. Forcer en azote pour faire pousser l’herbe à cette période ne fera pas venir des températures plus clémentes. En cas de manque d’engrais, mieux vaut attendre un mois de plus avant de démarrer la fertilisation. Si du lisier ou digestat est disponible, il trouvera lui aussi sa place sur un premier apport sur les prairies, après déprimage.
Sur prairies bien pourvues en trèfle, il est possible d’arrêter les apports d’azotes après le 15 mai, les fournitures du sol, les apports au pâturage et la fixation symbiotique feront le reste.

 

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