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La crise s’ajoute à la crise, construisons notre souveraineté alimentaire !

Après la crise Covid, les agriculteurs s’apprêtent à être confrontés aux impacts du conflit russo-ukrainien, et la baisse des exportations russes de gaz, de pétrole, d’engrais de céréales, conséquence des sanctions internationales et de potentielles décisions de la Russie. Leurs prix mondiaux devraient donc augmenter dans les prochaines semaines, dans des proportions bien plus fortes qu'en 2021.
Les prix aux producteurs, sortant tout juste des négociations commerciales, ne permettront pas de couvrir ces hausses de charges. D’où l’importance des clauses de renégociation des prix que les contrats doivent inclure en application de la loi Egalim 2. Au-delà de la vérification de la présence de ces clauses dans les contrats par la DGCCRF et de leur activation, il sera indispensable d’accompagner les agriculteurs face à cette nouvelle crise.
Un arsenal de mesures doit être rapidement envisagé, afin d’éviter que les producteurs, déjà fragilisés, se retrouvent en grande difficulté et afin d’assurer ensuite le rebond nécessaire : extension aux autres filières et à un plus grand nombre de bénéficiaires des dispositifs récemment déployés pour les éleveurs de porcs, exonération de la taxe sur le foncier non bâti, moratoire sur les contrôles en élevages, non-remboursement de la DJA, augmentation des enveloppes plan de relance et accompagnement aux investissements, etc.
S’agissant du
"Plan de résilience" annoncé par le Président de la République, au-delà des mesures conjoncturelles, il est urgent, de renforcer la souveraineté alimentaire de la France.
Pour relever ce défi, les agriculteurs français et bretons doivent disposer des moyens nécessaires pour produire pour tous les marchés et répondre à toutes les demandes des consommateurs. Pour cela, il faut arrêter les surtranspositions réglementaires franco-françaises, qui creusent les distorsions de concurrence avec les produits étrangers et alourdissent les charges des producteurs. Il faut aussi favoriser l’emploi dans les fermes et l’installation de nouveaux agriculteurs, accompagner la modernisation et les investissements.
Enfin, la stratégie Green Deal de l’Union européenne, que nous avons d’ores et déjà dénoncée pour ses conséquences néfastes en termes de souveraineté alimentaire, est intenable. Comment en effet rendre obligatoire la non-production sur des terres cultivables, alors que des pays seront en tension forte sur leur approvisionnement ? L’État français doit remette ce sujet sur la table des discussions européennes.
Ce sujet sera abordé dès la semaine prochaine avec le Préfet de région.
Enfin, nous avons conscience que les Français les plus modestes souffrent. La solidarité a toujours été une valeur forte de l’agriculture. C’est pourquoi, nous demandons qu’un dispositif de chèque alimentaire soit mis en place, afin de permettre à tous de manger français, local, et bon, tout en favorisant notre économie et nos emplois.
Syndicalisme majoritaire, et toutes les OPA, devons plus que jamais travailler collectivement, afin de construire les fondations d’une souveraineté alimentaire que nous pouvons et devons réaliser ! C’est notre devoir !

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