"Les EGA c’est bien mais…". Le slogan a souvent été entendu dans les manifestations de ces derniers jours et dans les échanges sur le terrain notamment avec le monde porcin, mais aussi dans la majorité des filières. L’explosion de nos charges nous met en difficultés, c’est le moins que l’on puisse dire et les États généraux de l'alimentation (EGA) ne feront pas tout mais ils vont nous obliger à avancer sur certains sujets.
Toutes les filières n’y entreront pas à la même vitesse et le temps de la crise doit nous emmener vers celui d’une nécessaire réflexion.
Ainsi, certains modes de fonctionnement devront être revus très vite, notamment dans la filière porcine. Il y a en effet extrême urgence et le MPB ne peut plus être l’unique indicateur de prix. Oui pour écouler nos produits, nous devons être en adéquation avec certains marchés (export, intérieur, mondiaux…) mais pas à n'importe quel prix !
Le monde "tout marché" n’a plus sa place pour assurer une juste rémunération de nos produits. Nous devons avancer sur la construction du prix en marche avant, en tenant compte de nos coûts de production.
Tous les acteurs économiques de nos filières doivent le comprendre !
Les enjeux sont multiples et en premier lieu, celui de sauver l’excellence de notre filière porcine. En effet, une grande partie du plan d’aides annoncé par le ministre de l'Agriculture, avec ses 170 millions sera conditionné à la mise en place de contrats construits sur les indicateurs de coûts de production et pas uniquement sur le prix des marchés !
Chacun doit mesurer le chemin à parcourir et surtout chacun doit jouer son rôle à tous les échelons de la filière. Il faudra trouver des compromis afin de construire un prix "juste".
Pourquoi par exemple ne pas travailler sur de nouveaux outils comme les contrats éleveurs-céréaliers… ?
Derrière la contractualisation, qui va à terme concerner la majorité des filière animales, il y a l’enjeu de construire des prix rémunérateurs pour donner envie aux futures générations de s’installer. Mais pour que cet outil profite aux éleveurs ces derniers doivent s'en emparer, et en faire un véritable outil de reconquête de la valeur ajoutée.
Le monde bouge ! Montrons que nous pouvons Bouger !!!
Nous producteurs, devons être moteurs !
Alors au boulot !