Lait : un robot et des portes de tri pour travailler seul en sécurité
Ses parents partant en retraite, Yoan Stéphan, producteur de lait à Lannéanou (29) a remplacé sa salle de traite vieillissante par un robot. L’occasion d’améliorer ses conditions de travail et de réfléchir à une organisation permettant, la plupart du temps, de travailler seul et en sécurité.

Installé à Lannéanou (29) avec une centaine de laitières, Yoan Stéphan est d’abord associé avec ses parents. Puis le départ en retraite de ces derniers l’oblige à revoir sa façon de travailler. "L’installation de traite était vieillissante. J’ai voulu investir pour améliorer mes conditions de travail".
À chaque vache son rythme
Aujourd’hui épaulé par un salarié, il opte pour une installation robotisée pour plusieurs raisons. "Elle m’offre une plus grande flexibilité dans l’organisation de ma journée de travail, indique l’éleveur. Je ne suis plus tenu par les astreintes horaires. Et je peux commencer plus tôt ou plus tard".
Au quotidien, le robot lui offre aussi un vrai confort de travail. "Je commençais à souffrir des épaules". Et, en période creuse, il permet à une seule personne de mener l’atelier lait. "J’ai choisi la marque Lely pour sa fiabilité : elle a un savoir-faire de 25 ans. Et son service après-vente de qualité : le robot tourne 24h/24, il faut de la réactivité !" Pour faire face aux 250 robots installés dans 170 élevages finistériens, le Lely center de Plonévez du Faou dispose désormais d’une flotte de 8 camions.
À Lannéanou, la mise en route s’est étalée sur 15 jours, le temps d’habituer les vaches à fréquenter le robot. "Il faut les décycler, explique l’éleveur. Maintenant, chacune a pris son rythme et va à la traite quand elle veut : on ne les force plus, on ne les dérange pas". Une idée qui lui plaisait et qui l’a aussi poussé à choisir le robot. Et cerise sur le gâteau, "il n’y a pas d’alarme la nuit"’.
Une plus grande flexibilité dans l’organisation de ma journée de travail.
Aire paillée et logettes
"Je veux pouvoir surveiller facilement les fraîches vêlées et les vaches les plus fragiles". L’éleveur souhaitant conserver une partie aire paillée, aux côtés de sa centaine de logettes, l’installation des deux robots de traite et des portes de tri a été soigneusement réfléchie pour que toutes les vaches puissent accéder librement à la traite. À proximité, les vaches à inséminer peuvent, elles aussi, être isolées. Et une cage de parage voit passer systématiquement les animaux au moment du tarissement, une fosse permettant à l’éleveur d’intervenir à bonne hauteur et en toute sécurité. "Tout a été regroupé près du bureau, souligne Marion Deville, responsable commerciale du Lely center de Plonévez du Faou. Pour être plus efficace, il faut limiter la zone de travail".

Un robot aspirateur
Mis en route depuis 6 mois déjà, le robot donne toute satisfaction à l’éleveur. "Et même si c’est encore un peu tôt pour le chiffrer, la production laitière par vache a augmenté". La qualité du lait, elle, reste stable. "Et au printemps, je compte bien faire pâturer les vaches dans les parcelles à proximité du bâtiment".
Ayant agrandi son bâtiment pour installer le robot de traite, Yoan Stéphan s’est également équipé d’un robot aspirateur Discovery. "Il accède aussi aux les couloirs transversaux, apprécie l’éleveur. Le sol reste propre et sec. C’est vraiment satisfaisant". "Avec un passage toutes les deux heures, il évite les problèmes de pattes liés à l’humidité, rajoute Marion Deville. Et en été, il pulvérise de l’eau pour éviter que le sol ne se "beurre" et entraîne des chutes d’animaux". Lancé en septembre 2016, le robot aspirateur répond à une vraie demande. "Dans le Finistère, on en a déjà installé 70".
Avec les A5, trois innovations majeures
"Commercialisés depuis 2018, les A5 sont la dernière génération de robots Lely, souligne Marion Deville. Ils ont apporté trois innovations majeures". Et la responsable commerciale du Lely center de Plonévez du Faou d’insister d’abord sur un coût de fonctionnement moindre. "Un bras hybride, mixant vérins pneumatiques et vérins électriques, réduit le besoin en air comprimé de 85 % par rapport à l’ancienne version. Et permet de très nettes économies d’énergie".
Le confort des vaches est également amélioré, grâce à un nouveau laser et de nouveaux connecteurs électroniques. "Le bras, plus précis, branche plus vite".
Et l’éleveur, lui aussi, y gagne en confort de travail. "Le logiciel est plus intuitif et plus visuel : la prise en main est plus rapide". Qualité du lait, reproduction, traite en cours… toutes les données sont disponibles en un clin d’œil, sur l’écran tactile du robot (photo). "Et grâce au Easy first milking, la première traite est facilitée, en ne nécessitant plus de paramétrage, ce qui induit gain de temps et sérénité".