Le prix de l’électricité flambe : réduire sa facture avec le photovoltaïque
Le prix de l’électricité atteint des niveaux inédits en ce début d’année. En cause, la fermeture non programmée de réacteurs nucléaires et l’augmentation du prix du gaz, qui alimente nombre de centrales électriques. Heureusement, le bouclier tarifaire mis en place par l’État protège de nombreux consommateurs, y compris professionnels. Dans ce contexte, les contrats alignés sur le tarif réglementé d’EDF sont à privilégier.
On évitera de souscrire des contrats à prix fixe dont le coût explose actuellement, puisque les fournisseurs se basent sur le prix actuel de l’électricité, très élevé, pour bloquer le tarif.
Le prix de l’électricité devrait redescendre une fois l’hiver passé, ce qui permettra d’envisager éventuellement un changement de fournisseur.
Une dépendance variable à l’électricité
Les consommations d’électricité des élevages sont variables(1). De nombreuses actions peuvent être envisagées pour réduire la consommation d’électricité : variateurs de fréquence, ventilateurs économes, éclairage LED, isolation des bâtiments, etc.
Le chauffage des bâtiments et la production d’eau chaude sanitaire peuvent être réalisés à partir d’autres sources d’énergie que l’électricité, et de préférence renouvelable : bois, solaire thermique, Nénufar, etc.
Autoconsommer son électricité
Une autre manière de soulager sa facture d’électricité est d’en produire soi-même une partie. Il existe deux options pour l’autoconsommation photovoltaïque : l’autoconsommation totale et la vente de surplus(2) .
En autoconsommation totale, la centrale photovoltaïque est raccordée au tableau général. Elle envoie l’électricité photovoltaïque aux bâtiments qui en ont besoin, mais n’injecte pas de courant sur le réseau public. Cette configuration peut être avantageuse dans certains cas : raccordement trop coûteux, pas assez de toitures disponibles.
En vente de surplus, la centrale photovoltaïque est également raccordée au tableau général, et le compteur est paramétré pour compter l’électricité qui part sur le réseau public. Cette configuration est adaptée aux exploitations qui consomment des quantités d’électricité élevées, disposent de toitures importantes (existantes et/ou en projet) et sont proches du réseau 20 000 Volts.
Exemple d'une centrale de 270kWc en élevage porcin naisseur-engraisseur de 400 truies
L’élevage consomme annuellement 408 000 kWh. La centrale de 270 kWc (équivalente à 1 350 m2 de panneaux) produit 35 % de l’électricité annuelle consommée par l’élevage toutes heures confondues, et 49 % de l’électricité consommée en heures pleines. Le taux d’autoconsommation est de 53 %, ce qui signifie que 47 % de l’électricité produite est injectée sur le réseau.
La centrale représente un investissement de 200 000 € auquel il faut rajouter des coûts de raccordement de 10 000 €. En première année, la centrale permet de réduire la facture d’électricité de 15 800 € et la vente de surplus rapporte 12 700 €, soit un "chiffre d’affaires" total de 28 500 €.
Le temps de retour sur investissement est estimé à 9 ans en comptant les frais de maintenance et d’exploitation ainsi que les taxes.
Jusqu’à 10000 € d’aide : 1er appel à projets PCAEA 412
Le PCAEA 412 offre une aide de 40 % (+10 % pour les JA) sur l’investissement dans une centrale photovoltaïque en autoconsommation totale. Le plafond de dépenses éligibles reste fixé à 25 000 € HT. Rappelons que le démarrage des dépenses n’est autorisé qu’une fois le dossier jugé complet par la DDTM.
La clôture du premier appel à projets de 2022 est fixée au 5 avril, les dossiers déposés jusqu’au 7 mars bénéficieront d’une pré-instruction.
Contacts :
Pour des questions sur l’énergie, contactez les conseillers à la chambre d'agriculture :
- Pierre Fily (29) 06 74 78 39 49
- Hervé Guillemot (35, 56) 06 30 69 36 47
- Laurent Somer (22, 35) 07 87 88 70 83
