"Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !" *

Des groupuscules, décroissants en tout genre, veulent continuer d'instiguer l’idée dans l’inconscient collectif qu’il y aurait des fermes usines en Bretagne ! Pour leur gouverne mais avant tout pour l’ensemble de nos concitoyens, rappelons qu’il n’y a pas d’élevage de ce type en France !
Répéter un mensonge encore et encore n’en fait pas pour autant une vérité !
Oui, l’agriculture française est riche de sa diversité de modèles : il y a des fermes de taille variable, choisies par des agriculteurs, en véritables chefs d’entreprise, pour concilier leur savoir-faire, leur historique de productions, leur souhait d’organisation de travail, les contextes pédoclimatiques de leur territoire, les circuits commerciaux existants…
En tant qu’agriculteurs, nous devons aussi tenir compte d’une réglementation bretonne pléthorique de plus en plus complexe et la plus encadrée d’Europe. Nous subissons ainsi une concurrence profondément distorsive de la part des produits alimentaires venus de l’étranger qui se retrouvent à côté de nos productions dans les rayons des GMS.
Aussi, si les activistes décroissants avaient réellement comme ambition d’empêcher le développement de l’agriculture dite "industrielle", ils devraient canaliser leur énergie à "déréférencer" tous les produits étrangers vendus dans les grands magasins, inciter les consommateurs à "manger français", plutôt que de bloquer des projets respectueux d’une des réglementations les plus contraignantes et restrictives au monde.
Au final, les conséquences de leurs agissements sont inverses à l’objectif affiché : en fragilisant l’agriculture française, ils font la place belle à l’agriculture "industrielle" importée !
Ces manipulations médiatiques sont avant tout une atteinte irrespectueuse à notre quotidien d’agriculteur mais aussi au travail de toutes les personnes dont le métier est lié à l’activité agricole.
Il est injuste que ces groupuscules manipulent la population locale contre un projet d’installation, allant jusqu'à porter plainte contre un arrété préfectoral.
Il est aussi injuste qu'un juge au tribunal administratif annule une décision préfectorale sous prétexte de manque d'éléments pourtant non obligatoires réglementairement. Il est encore plus injuste que l'administration qui avait même validé le projet par un arrête préfectoral renonce à faire appel par crainte d’une décision défavorable !
Néanmoins, nous continuerons de défendre tous les porteurs de projets agricoles quel que soit le modèle. Nous continuerons de porter toujours plus haut, toujours plus loin, le respect des femmes et des hommes qui entreprennent sur nos territoires.
* Michel Audiard dans "Les Tontons Flingueurs"