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À Milizac-Guipronvel, Violaine Quéré essaie l’agroforesterie

Après avoir repris l’exploitation familiale qu’elle a fait passer de la production de lait aux poules pondeuses en 2019, Violaine Quéré a voulu développer l’agroforesterie, un modèle à la fois intéressant pour les poules et selon elle, pour l’image des agriculteurs.

En cours d’aménagement, les 3,7 hectares de parcours à destination des poules sont divisés en deux terrains équivalents.

C’est après la retraite de son père, éleveur de vaches laitières, que Violaine Quéré a repris l’exploitation familiale à Milizac-Guipronvel (Finistère), avec sa mère, en août 2019. Après onze années passées à travailler à l’hôpital des armées de Brest, elle a repris l’affaire, non sans apporter une bonne dose de changements. "Les vaches laitières, ce n’était pas trop mon truc", explique-t-elle. La reprise s’accompagne donc d’un passage à une autre production. "Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi d’élever des poules pondeuses. Je voulais surtout un animal petit", s’amuse-t-elle.
La jeune agricultrice de 37 ans est en contrat avec le groupe Michel, qui vend ses œufs à Kerhoas.
Avec ses 9 400 poules pondeuses en bio, son bâtiment tout neuf de quasiment 2 000 m² et ses 35 hectares de surface agricole utilisée en conversion bio, Violaine Quéré a voulu développer l’agroforesterie. "C’est à la fois intéressant pour les poules et pour l’image des agriculteurs", estime-t-elle.
Formée sur le sujet par la chambre d’agriculture de Bretagne, elle se lance dans l’aventure, confortée par les subventions du conseil départemental du Finistère à hauteur de 80 % pour les arbres et protections. La main d’œuvre pour l’installation du parcours reste à sa charge.

En plus de favoriser le bien être animal, l’agroforesterie est bénéfique pour la qualité de l’eau, des sols et de la biodiversité.

agroforesterie

Une multitude d'avantages

En cours d’aménagement, les 3,7 hectares de parcours à destination des poules sont divisés en deux terrains équivalents. Ils seront entièrement opérationnels d’ici 2024. Le parcours sera composé de haies brise-vent, d’alisiers, d’aulnes, d’érables, de frênes, de merisiers, de mûriers blancs, de noyers et de tilleuls à petites feuilles. L’installation est clôturée pour orienter les volailles et les inciter à suivre un chemin, parsemé de trèfle violet, trèfle blanc, fétuque, ray-grass et de chicorée pour l’apport protéique à leur alimentation.
Juste après avoir pondu, aux alentours de 11h chaque jour, les poules peuvent sortir dans le parc arboré en construction et profiter des différentes sources d’alimentation qui s’offrent à elles, comme les légumineuses et insectes qui parsèment le parcours. En plus de favoriser le bien être animal, l’agroforesterie est bénéfique pour la qualité de l’eau, des sols et de la biodiversité. La démarche s’inscrit également dans l’anticipation du réchauffement climatique grâce à l’ombre qui sera créée lorsque les arbres arriveront à maturité. "C’est également un moyen de recréer du maillage bocager et d’améliorer le cadre de travail et de vie de l’agriculteur", assure la chambre d’agriculture.

 

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