Etude du Cnaséa
2 installations sur 3 sans aide de l'Etat
Etude du Cnaséa
Sur les 16 000 à 17000 exploitants qui s'installent chaque année, les deux tiers le font sans aides de l'Etat. Du moins la moitié si on exclut les transferts entre époux.
Le Centre national d'aménagement des structures des exploitations agricoles (Cnaséa) vient de publier une étude : "Les agriculteurs non aidés : installation et devenir". Selon elle, 16 000 à 17 000 exploitants s'installent chaque année en agriculture, nombre relativement stable depuis le début des années 2000. Il est en tout cas insuffisant pour compenser les cessations d'activité. Conséquence : 10 000 exploitations agricoles disparaissent chaque année en France.
A noter surtout que le tiers seulement de ces installations sont des installations aidées. Ce qui veut dire que les deux tiers de ces installations, soit 10 à 11 000 sont réalisées sans aide de l'Etat, souligne le Cnaséa. Si on exclut 20 à 25 % de ces dernières qui correspondent à des transferts entre époux et qui n'interviennent pas dans l'étude, il reste donc 8 000 installations réellement non aidées. Elles se répartissent pour moitié entre des chefs d'exploitation qui s'installent avant 40 ans d'une part, et après 40 ans d'autre part, l'âge limite pour bénéficier de la DJA.
Ces agriculteurs sont loin de l'image de marginaux qui leur est souvent attribuée. Au contraire, les non-aidés sont pour la plupart issus de familles agricoles et pratiquent le même type d'agriculture que leurs homologues bénéficiaires des aides de l'Etat. Ils sont, de plus, généralement originaires de la zone où ils s'installent. Seuls 20 % viennent d'une autre région ou d'un autre pays.
Formation insuffisante
Le plus souvent (dans 60 % de cas), c'est l'amour du métier et de la nature qui explique l'installation. Cependant, 30 % s'installent par tradition familiale et un sur dix dans le but d'avoir un statut et de cotiser pour la retraite.
1 sur 4 est Pluriactif
A noter également que les trois quarts des non-aidés se sont installés à titre exclusif. Autrement dit, un non-aidé sur quatre est pluriactif. Parmi eux, plus de la moitié sont installés à titre secondaire. C'est-à-dire que plus de la moitié de leur revenu n'est pas issue de leur métier d'agriculteur.
Quant à la situation financière des non-aidés, elle est très variable. Si 60 % des exploitations sont viables, 15 % n'apportent aucun revenu. Mais malgré ce bémol, le taux d'arrêt d'activité (hors retraite ou préretraite) est relativement bas. Après dix ans d'activité, 85 % des non-aidés sont encore en place.
A la question de savoir pourquoi les non-aidés de moins de 40 ans n'ont pas bénéficié des aides publiques, l'enquête du Cnaséa révèle qu'une petite minorité seulement a fait la demande mais que le dossier a été refusé pour diplôme insuffisant dans la moitié des cas, pour la non-réalisation du stage de six mois dans un quart des cas et de revenu prévisionnel insuffisant dans 20 % des cas. Il y a donc 90 % des non-aidés qui n'ont pas effectué de démarche pour obtenir les aides. 57 % d'entre eux se savaient d'avance non éligibles (principalement pour diplôme insuffisant) et n'ont donc pas jugé utile de faire la demande. 54 % ont avancé un refus d'entrer dans un système d'aides (37 %) ou un manque de temps (17 %).
A noter surtout que le tiers seulement de ces installations sont des installations aidées. Ce qui veut dire que les deux tiers de ces installations, soit 10 à 11 000 sont réalisées sans aide de l'Etat, souligne le Cnaséa. Si on exclut 20 à 25 % de ces dernières qui correspondent à des transferts entre époux et qui n'interviennent pas dans l'étude, il reste donc 8 000 installations réellement non aidées. Elles se répartissent pour moitié entre des chefs d'exploitation qui s'installent avant 40 ans d'une part, et après 40 ans d'autre part, l'âge limite pour bénéficier de la DJA.
Ces agriculteurs sont loin de l'image de marginaux qui leur est souvent attribuée. Au contraire, les non-aidés sont pour la plupart issus de familles agricoles et pratiquent le même type d'agriculture que leurs homologues bénéficiaires des aides de l'Etat. Ils sont, de plus, généralement originaires de la zone où ils s'installent. Seuls 20 % viennent d'une autre région ou d'un autre pays.
Formation insuffisante
Le plus souvent (dans 60 % de cas), c'est l'amour du métier et de la nature qui explique l'installation. Cependant, 30 % s'installent par tradition familiale et un sur dix dans le but d'avoir un statut et de cotiser pour la retraite.
1 sur 4 est Pluriactif
A noter également que les trois quarts des non-aidés se sont installés à titre exclusif. Autrement dit, un non-aidé sur quatre est pluriactif. Parmi eux, plus de la moitié sont installés à titre secondaire. C'est-à-dire que plus de la moitié de leur revenu n'est pas issue de leur métier d'agriculteur.
Quant à la situation financière des non-aidés, elle est très variable. Si 60 % des exploitations sont viables, 15 % n'apportent aucun revenu. Mais malgré ce bémol, le taux d'arrêt d'activité (hors retraite ou préretraite) est relativement bas. Après dix ans d'activité, 85 % des non-aidés sont encore en place.
A la question de savoir pourquoi les non-aidés de moins de 40 ans n'ont pas bénéficié des aides publiques, l'enquête du Cnaséa révèle qu'une petite minorité seulement a fait la demande mais que le dossier a été refusé pour diplôme insuffisant dans la moitié des cas, pour la non-réalisation du stage de six mois dans un quart des cas et de revenu prévisionnel insuffisant dans 20 % des cas. Il y a donc 90 % des non-aidés qui n'ont pas effectué de démarche pour obtenir les aides. 57 % d'entre eux se savaient d'avance non éligibles (principalement pour diplôme insuffisant) et n'ont donc pas jugé utile de faire la demande. 54 % ont avancé un refus d'entrer dans un système d'aides (37 %) ou un manque de temps (17 %).