Algues vertes, plan 2
Alors qu'un nouveau plan de lutte contre la prolifération des algues vertes devrait s'engager en 2017, le préfet de région Christophe Mirmand et le vice président de Région chargé de l'environnement Thierry Burlot ont fait un point sur les actions engagées depuis 2010, sur fond de controverse après le décès d'un joggeur à l'embouchure du Gouessant en septembre dernier.

Le point presse organisé à l'issue du comité de programmation de lutte contre les algues vertes, le 12 octobre dernier à Rennes, avait pour première intention de présenter les grandes lignes du 2e plan algues vertes pour la période 2017-2021. L'actualité récente et la mise en cause des services de l'Etat après le décès d'un joggeur dans une vasière à l'embouchure du Gouessant, sur la commune de Hillion en baie de Saint Brieuc, ont donné un ton nettement plus affirmé aux propos des représentants des autorités. Préfet des Côtes d'Armor, Pierre Lambert a ainsi réfuté les insuffisances du ramassage d'algues, rappelant que ce ramassage était immédiat partout où il pouvait l'être. Avec la même vigueur, il a énuméré les mesures de protection prises depuis 2011, avec l'installation de 275 panneaux d'information, les 1 000 affiches et 80 000 dépliants d'information diffusés sur le pourtour des huit baies du Finistère et des Côtes d'Armor concernées par la lutte contre les algues vertes.
Mais, au delà de la polémique, d'autres chiffres parlant ont été énumérés par les représentants de l'Etat et de la région, au point de parvenir au "consensus total" sur le contenu du 2e plan 2017-2021. Le 1er plan engagé en 2010 a entre autres permis de réduire de 30 % les flux d'azote sur les bassins versants concernés, a rappelé Thierry Burlot. "A travers ce plan, on mesure la méthode bretonne, depuis quatre ans, la qualité de l'eau s'améliore partout, les programmes de bassins versants concertés, ça fonctionne !", insistait-il en reconnaissant aussi que le problème n'était pas résolu totalement malgré la baisse des tonnages d'algues ramassées, notamment en baie de St Brieuc, "de 20 000 tonnes en 2011, on est passé à moins de 5 000 tonnes en 2016". Autre élément positif et pas le moindre, "Bruxelles a admis que nous n'étions plus en contentieux pour trois des huit baies concernées" rappelait le préfet des Côtes d'Armor.
Le futur plan prolongera les efforts -et les moyens- du plan qui s'achève dont le financement a atteint 95 millions d'euros, a pour sa part assuré Christophe Mirmand.