Energies renouvelables
"Avancer en groupe"
Un petit groupe d'agriculteurs de la région de Pluvigner a mis le pied à l'étrier de Christophe Paulic. Sur son exploitation laitière de 530 000 l de lait en bio, les énergies renouvelables sont devenues réalité. Photovoltaïque, bois plaquette qui bientôt serviront à chauffer maison et laiterie, sont présents.

En arrivant à Kerroe où Christophe Paulic et son épouse avec leur fils Anthony font valoir leur troupeau de 100 laitières sur 135 ha et un atelier broutard, les reflets du soleil sur les panneaux voltaïques sautent aux yeux. "C'était fin 2009, un petit groupe de collègues en groupe s'intéressait à ça, j'ai suivi. Sans eux, je n'aurais pas franchi le pas", reconnaît Christophe Paulic. Deux ans et demi de production plus tard, il ne regrette rien. "Si j'avais su, j'aurais fait plus grand" ne cache pas l'homme qui face au renchérissement des coûts des énergies a investi 135 000 euros sur 12 ans pour couvrir de cellules solaires les 280 m2 du hangar à matériel pour une production de 36 kW. "On fait 18 % de plus que le prévisionnel. Après remboursement de l'annuité, cela me laisse 6 000 euros de trésorerie sans travail ni terre prise", apprécie, à juste titre, l'éleveur pour qui, malgré la révision des tarifs, le photovoltaïque reste toujours intéressant. Dans sa lancée, il a voulu s'intéresser au petit éolien pour parfaire l'autonomie de l'exploitation, rejoignant la journée de formation de septembre dernier. "Il faut aller chercher le vent haut, ça demande un permis de construire mais ce n'est pas encore la peine. 80 000 euros pour 10 kW, ce n'est pas rentable", résume l'éleveur qui s'est lancé dans la production de bois plaquettes livrées à Auray communauté. "Je vais maintenant investir dans une chaudière à bois pour la maison, la laiterie et notre futur bureau". Prochain projet ? "Peut être un séchoir à fourrage en grange pour améliorer la valeur alimentaire de notre herbe car nous sommes déjà à l'autonomie". Des projets qui en groupe "avancent plus vite, on bénéficie du questionnement et des recherches de chacun", apprécie t-il.
Claire Le Clève