CRISE DU LAIT
Bruxelles ne répond pas
Informel, le conseil des ministres européens de l’Agriculture, réuni lundi dernier à Bruxelles l’aura été jusqu’au bout, au point de n’aboutir à rien d’autre que la fixation de futures échéances… de réflexion.

Le ministre français de l’Agriculture, Bruno Le Maire, en avait fait un rendez-vous déterminant pour l’avenir de la filière laitière, au travers du principe d’une nouvelle régulation porté par la France et sur lequel une majorité de pays membres de l’Union paraissait s’accorder.
Ni le lieu, ni le moment, aura-t-on compris lundi au sortir de ce conseil informel des ministres européens de l’Agri-culture qui s’est borné à un rappel du processus de disparition des quotas laitiers inscrit dans la réforme de la PAC. Pouvait-il en être autrement, même sous la pression des tenants de la grève du lait ?
Force est de constater que le ministre de l’Agriculture n’a obtenu gain de cause sur aucune de ses demandes. Rien sur le gel de l’augmentation des quotas pour 2010, rien non plus sur la mise en place de nouveaux outils de régulation. Tout juste s’est-on accordé à énumérer quelques bonnes intentions avec la mise en œuvre d’un "groupe de haut niveau" qui aura pour tache de travailler sur la contractualisation, sur le renforcement du pouvoir de négociation des agriculteurs dans la chaîne alimentaire, sur l’éventualité d’un marché à terme, sur la transparence des marchés, sur la recherche et l’innovation…
Les conclusions de ce groupe de travail sont attendues… pour juin 2010. Lundi, la nouvelle régulation a surtout pris du plomb dans l’aile.