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BV contentieux : "Il faut en sortir"

Sur les bassins versant contentieux, 1 500 exploitants sont dans l'attente de leur devenir. La FDSEA 22 demande la sortie d'urgence de ce plan. Jugé inadapté d'un point de vue environnemental et économique.

Didier Lucas, président de la FDSEA 22 et Sylvain Héry, président de la section environnement, demandent l'arrêt des restrictions en bassin versant contentieux.
Didier Lucas, président de la FDSEA 22 et Sylvain Héry, président de la section environnement, demandent l'arrêt des restrictions en bassin versant contentieux.
© terra

"En 2007, les agriculteurs de 9 bassins versants bretons ont été condamnés à une récession économique forcée. Cette peine est maintenant purgée : le maintien des dispositions actuelles et aujourd'hui juridiquement abusif. Financièrement, il s'agit d'une distorsion de concurrence vis-à-vis des autres exploitants", déclaraient Didier Lucas, président de la FDSEA 22 et Sylvain Héry, président de la section environnement lors d'une conférence de presse organisée précisément sur ce dossier vendredi 5 octobre à Plérin. A la veille de l'arrêt de l'aide ICCE après 5 années d'entrée en vigueur, les sollicitations s'amplifient. "A 80 EUR/ha en 2012, l'aide est loin de couvrir la perte économique compte tenu du prix des céréales. Ce n'est plus acceptable. Les agriculteurs sont à cran".

Un bilan environnemental mitigé

Pour les responsables syndicaux, le constat parle de lui-même. L'arrêt imminent des aides dégressives ICCE en fin d'année, la réduction des rendements de 10, voire 15 quintaux par hectare de blé, le problème d'accès à la réserve départementale, qui empêche l'installation des jeunes et le développement des élevages, la superposition des plans environnementaux (BV contentieux, algues vertes...), auxquels s'ajoute l'absence d'une rupture dans l'amélioration de la qualité des cours d'eau... incriminent un plan inadapté. "La baisse des nitrates dans la plupart des bassins versants contentieux a été engagée dès les années 2000. Cette baisse est régulière, sans accélération depuis la mise en place du plan ", remarque Sylvain Héry.

En attente de réponses de l'administration

Les interrogations sont d'autant plus vives, qu'à ce jour l'administration fait "la sourde oreille" aux demandes des professionnels. "On a fixé les règles d'une partie dont on ne connaît pas la fin. Nous ne voulons pas d'un temps additionnel. Il nous faut des réponses maintenant".

Les professionnels demandent la sortie des contraintes de fertilisation dans ces parcelles et la mise en avant de mesures agronomiques. Selon eux, la sous fertilisation (plafond 140/160) n'est pas une solution adaptée puisqu'elle ne réduit pas le risque de fuite de l'azote. Quant à la plante, elle ne valorise pas mieux l'azote présent. "La fertilisation coûte chère. Il n'y a aucun intérêt pour l'agriculteur à gaspiller cet azote qu'il soit organique ou minéral", remarque Didier Lucas.

Dans une conjoncture où l'efficacité économique est le nerf de la guerre, le président de la FDSEA 22 pose la question plus générale du devenir de l'activité économique et des emplois. "Nous n'accepterons pas de rester sans réponses, qui forcément devront avoir une logique environnementale et économique", conclut Didier Lucas. Une réunion d'information est prévue à l'intention des agriculteurs des BV de l'Arguenon, l'Ic, le Haut-Gouessant, l'Urne, le Guindy et le Bizien, avant fin octobre.

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