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Carte Moisson 2009 : la récolte des bons plans
Lancée par la FDSEA et les JA depuis plusieurs années, la carte moisson s’installe progressivement dans les campagnes. Elle permet aux agriculteurs de bénéficier de remises chez de nombreux partenaires mais aussi de favoriser le contact entre agriculteurs et commerçants.

"Le système est simple et efficace", explique Jean Michel Pérennez, responsable FDSEA et initiateur du projet en Côtes d'Armor. "En fait, il s'agit d'une action collective où les adhérents proposent aux commerçants un partenariat "carte moisson". En échange d'un référencement dans un guide, les commerçants proposent des réductions dans leur établissement aux détenteurs de la carte. Ainsi tout le monde est gagnant".
Initialement proposées sur le département, les offres « carte moisson » sont désormais nationales. Ainsi pour identifier plus facilement les partenaires partout en France, le site "www.carte-moisson.fr" a été mis en place. Ce moteur de recherche permet en quelques clics de récolter tous les bons plans de chaque secteur.
Bien plus qu'une carte...
Au-delà de son intérêt économique, la "carte moisson" se pose aussi en véritable outil de développement local. Elle permet en effet de rapprocher les agriculteurs de leurs commerçants et ainsi faire naître de nombreux projets innovants, comme ce fut le cas il y a deux ans à St Nicolas du Pélem. "Des agriculteurs sont venus me proposer un partenariat "carte moisson"», commente Achille Lawson, responsable de la société "Ouest Phone Multimédia", spécialisée dans la vente et le dépannage de micro-informatique. "J'ai aussitôt accepté leur proposition ce qui m'a permis petit à petit d'accroître ma clientèle agricole. Au fil des rencontres, nous avons progressivement diagnostiqué leurs besoins. Par exemple, j'ai découvert que de nombreux agriculteurs étaient encore adeptes du minitel pour les commandes de l'exploitation. La fin du minitel étant programmée pour les mois à venir, nous avons réfléchi ensemble à une alternative. Notre objectif est de permettre à ces utilisateurs de conserver les fonctions du minitel à moindre coût. J'ai pu répondre à leur besoins en rénovant des micro-ordinateurs obsolètes. L'astuce pour redonner une seconde vie à ce matériel passe par l'installation d'un système d'exploitation autre que le traditionnel "Windows ". Ce logiciel appelé "Linux" est libre et moins gourmand en mémoire. Il nous permet donc de rénover des ordinateurs peu puissants et de les proposer à un petit prix (entre 150 et 200 €). Je propose aussi à mes clients des formations pour les familiariser à cet outil à prix " carte moisson " ".
Pour Jean Michel Pérennez, "cet exemple de partenariat est une belle preuve de développement local et social », conclut-il . « Ce rapprochement nous a permis de faire en sorte que le commerçant s'adapte à nos besoins. Ce qui est formidable, c'est que tout le monde en retire des bénéfices".