À cause du Covid, pas de journée de retrouvailles pour les Anciens !
C’est une première dont ils se seraient bien passés : pas de grande journée de retrouvailles, cet été, pour les Anciens de la FDSEA du Finistère. Une décision dictée par la prudence, alors que le coronavirus continue à circuler. Mais qui n’empêche pas la section de rester vigilante et de suivre attentivement l’actualité sur les retraites. Le point avec Jean Tromeur, son président.

Habituellement très dynamique, la section des anciens exploitants de la FDSEA du Finistère a dû, elle aussi, mettre entre parenthèses bon nombre de ses activités pour cause de Covid. "On a commencé par annuler nos réunions intercantonales d’hiver, se souvient Jean Tromeur. Sur les cinq que nous avions programmées, seules deux s’étaient tenues avant les mesures mises en place pour restreindre les regroupements". Deux réunions qui avaient quand même réuni 180 personnes, preuve de la vitalité de la section ! "Puis nous avons dû annuler notre assemblée générale et les trois voyages, prévus au printemps et en fin d’été".
La prudence l'emporte
Quand ils peuvent enfin se réunir à quelques-uns, fin mai, les Anciens prennent aussi la décision d’annuler leur traditionnelle grande tombola annuelle. "Dans un tel contexte, solliciter les entreprises pour obtenir des lots nous paraissait déplacé, explique le président de la section. Et demander aux Anciens d’aller vendre des tickets ne nous semblait pas très judicieux non plus".
Mais dans le Finistère, où la cotisation n’est prélevée qu’une seule fois, la première année de l’adhésion, la tombola finance une bonne partie des activités de la section. "Nous avons donc, exceptionnellement, proposé à nos adhérents une cotisation volontaire".
Restait à trancher le sort de la journée de retrouvailles. Organisée fin août au lycée agricole du Nivot, elle rassemble, bon an mal an, entre 300 et 400 participants. "On a hésité un moment : les adhérents y sont vraiment attachés", se souvient Jean Tromeur. Finalement, la prudence l’emportera, lors du conseil d’administration de début juillet. "Il aurait fallu trouver un autre lieu : à quelques jours de la rentrée, le Nivot n’aurait pas pu nous accueillir car il leur aurait fallu désinfecter matériel et installations". Et les participants, pour la plupart âgés de plus de 60 ans, sont à risque au regard de la maladie. "Ce sera donc partie remise pour l’an prochain".
Bientôt une retraite à 85 % du Smic
Si la section des Anciens de la FDSEA a mis en veille ses animations, elle n’en demeure pas moins vigilante sur l’actualité des retraites. "Nous avions rencontré députés et sénateurs fin février, avant le confinement, et ils ne nous en avaient pas parlé". L’annonce d’une pension minimale à 85 % du Smic pour les retraités agricoles actuels n’a donc pas manqué de les surprendre. "Au départ, la mesure ne devait concerner que les futurs retraités, en 2021 ou 2022. Et toutes nos demandes, pour qu’elle s’applique aussi aux retraités actuels, avaient été rejetées".
Une victoire en demi-teinte
Néanmoins, les conjoints et les polypensionnés restent, pour le moment, exclus de cette revalorisation. "C’est donc une victoire en demi-teinte", résume Jean Tromeur, qui compte bien, avec la section, continuer à batailler pour obtenir gain de cause. Et il reste encore quelques interrogations. "À priori, cette revalorisation serait financée sur le budget de la sécurité sociale, et donc via la solidarité nationale, se félicite le président, qui attend cependant confirmation. Lors de la dernière revalorisation des retraites les plus faibles, à 75 % du Smic, ce sont les actifs qui ont financé, via la RCO, la retraite complémentaire obligatoire". Un schéma auquel les retraités de l’agriculture s’opposent farouchement.