Mardi ou vendredi à la ferme
« C'est formidable»
Pour la période estivale, les GVA des cantons de la Trinité Porhoët, de Rochefort en Terre et de Muzillac réitèrent leurs vendredis et mardis à la ferme. Une action de communication et de découverte des métiers de l'agriculture qui étonnent et passionnent les participants.




Lohan a lâché la main de son père pour prendre son appareil photo. Il est emballé. La pluie aura écourté leur séjour en Bretagne mais avant de partir, «C'est super. Je voulais montrer ça au petit. La campagne, la ferme», raconte son papa, venu seul avec son fils depuis le Val de Marne. Des vaches de si près ? Lohan n'en n'a jamais vu. C'est le fruit de toute la patience d'éleveur et le travail d'approche quotidien que Marie Anne Gouez entretient avec son troupeau. 14 animaux adultes, dont 9 vaches allaitantes de race Highland et la suite qui offrent, en sécurité, cette proximité. La pluie s'est arrêtée. Les tons verts des 15 ha de prairies humides des bords de l'Arz jouent avec les roux sombres de la robe des ces vaches venues d'Ecosse et de leurs jeunes veaux. «Oh, c'est formidable, il faut le voir pour le croire», s'étonnent Alain et Claire Marie, un couple de jeunes retraités venus en voisins. « Nous avions vu l'an passé une ferme laitière où ils élevaient aussi des petits veaux en batterie. Là c'est très différent, c'est intéressant aussi » apprécient-ils. Ils sont une quinzaine de participants agrippés encore à leur parapluie, pour boire les paroles de la maîtresse des lieux.
Des messages simples, jamais simplistes, pour faire découvrir complexité et intérêt du métier
Cette éleveuse de vaches allaitantes, a quitté ses 40 belles blondes d'Aquitaine en Loire Atlantique, pour 9 sauvageonnes Highland qu'elle a rendues quasi aussi douces que des agneaux. «C'est une ruse d'éleveur. Face à mes 40 Blondes, je ne faisais pas le poids. Alors pour adoucir mon troupeau, matin et soir, j'étais avec elles et une brosse pour les amadouer. J'ai refait la même chose avec les Highland. Je fais partie du troupeau. Je suis la dominante. Je suis connue pour ce travail », détaille l'éleveuse qui narre avec simplicité et intérêt, son travail et l'importance du veau par an et par vache qu'elle vendra pour la reproduction ou pour la production de viande en vente directe. Un après midi partagé qui se termine sous les voûtes de la cave du couvent de Bodélio à St Gravé, par un goûter avec les produits des exploitations du GVA. Car depuis 10 ans, le GVA de Rochefort en Terre organise ces visites hebdomadaires à la ferme durant l'été. «Nous voulons faire découvrir notre métier, montrer à ces estivants que le lait ne sort par d'une brique mais du pie de la vache. Et puis nous voulons aussi donner une autre image de l'agriculture », explique son vice président, Jérôme Racoët, de Malansac. Une formule qui plaît, à laquelle les GVA de la Trinité Porhoët et de Muzillac recourent également en organisant tout l'été leurs mardis et vendredis à la ferme (voir agenda) relayés par les offices du tourisme locaux.
Claire Le Clève.