Analyse de sol
Comment réaliser un prélèvement pertinent
Il est possible d’obtenir de bonnes récoltes sans analyse de sol, tout comme il est possible de s’en sortir sans jamais vérifier le niveau d’huile de son tracteur… Cependant, la nécessaire optimisation économique et agro-environnementale des pratiques de fertilisation renforce l’intérêt de l’analyse de sol. Voici quelques conseils pour réaliser un prélèvement de qualité.

Il est possible d’obtenir de bonnes récoltes sans analyse de sol, tout comme il est possible de s’en sortir sans jamais vérifier le niveau d’huile de son tracteur… Cependant, la nécessaire optimisation économique et agro-environnementale des pratiques de fertilisation renforce l’intérêt de l’analyse de sol. Voici quelques conseils pour réaliser un prélèvement de qualité.
Alors que les laboratoires accrédités proposent des méthodes d’analyses d’une précision extrême, trop souvent on néglige l’importance de la qualité du prélèvement. Au final, on développe parfois des analyses "pointues" sur des échantillons non représentatifs (ce constat n’est pas propre aux analyses de sol). Afin d’éviter ces problèmes récurrents, le respect d’un certain nombre de précautions simples permet d’obtenir un échantillon de qualité.
1 – Où ?
Il faut impérativement déterminer à l’intérieur de la parcelle culturale une zone homogène (environ 100 m2) au sein de laquelle on réalisera entre 15 et 20 prises de sol.
Il est impératif de sélectionner une zone homogène plutôt que de prélever un peu partout dans l’ensemble de la parcelle culturale. On évite ainsi de prélever dans des zones extrêmes (anciens talus, tas de fumiers…). Surtout, le repérage sur un plan de la zone permet, à 4 ou 5 ans d’intervalle, de prélever, analyser à nouveau cette même zone et de pouvoir ainsi interpréter de façon fiable l’évolution de la fertilité du sol.
En clair, si les prélèvements sont réalisés par un tiers il est indispensable que les zones analysées soient au préalable déterminées par l’exploitant car ce dernier est le mieux à même de sélectionner les secteurs à prélever.
2 – Quand ?
Pour obtenir des valeurs représentatives de l’état réel de la fertilité du sol, il convient de prélever un sol ressuyé, n’ayant fait l’objet d’aucun apport organique ou calcique de moins de 6 mois. Les périodes privilégiées pour ce prélèvement sont généralement la sortie de l’hiver ou l’automne. L’idéal consiste à renouveler les analyses à la même période et, si possible, après la même culture.
3 – Comment ?
On prélève à l’aide d’une tarière 15 à 20 sondages en ne dépassant jamais la profondeur du travail du sol. Le volume de terre des 15 à 20 sondages issus de la zone homogène produit un échantillon de 500 g à 1 kg de terre, qu’il convient de mélanger soigneusement.
L’analyse chimique renseigne sur la richesse du sol en fertilisants. Des paramètres comme la matière organique et le pH nécessitent également une attention toute particulière car ils conditionnent la stabilité structurale indispensable à la fertilité des sols. On a coutume de dire qu’il vaut mieux un sol pauvre et aéré qu’un sol bien pourvu et tassé. S’il est bien pourvu et aéré, c’est encore mieux !
L’analyse de sol reste un outil de pilotage agronomique fiable et abordable pour peu qu’on prenne un minimum de précautions élémentaires lors des prélèvements, à savoir : prélever au même endroit dans la parcelle, à la même période de l’année et faire analyser par le même labo.
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