Confédération paysanne : des aides spécifiques aux petites fermes

en charge du pôle élevage, Laurent Pinatel, porte-parole et Marie-Noëlle Orain, secrétaire générale.
En marge du Space, la conférence de presse de la confédération paysanne a ouvert le dossier de la PAC.
D'une seule voix, Laurent Pinatel, porte-parole national du syndicat et Laurent Leray, secrétaire national en charge du pôle élevage le répètent : "la priorité est la préservation de l'élevage". La confédération paysanne préconise le scénario trois de la Pac (convergence à 100 % en 2019 et paiement redistributif sur les 52 premiers hectares, avec une enveloppe de 30 %, appliqué avec la transparence des GAEC). Un choix dont la ligne directrice "favorise l'emploi et l'élevage", estime Laurent Pinatel.
"Les autres syndicats défendant l'élevage recommandent également le scénario trois", reconnaît Laurent Pinatel. Et d'ajouter : "nous aurons sans doute des divergences sur les seuils d'accès mais c'est intéressant d'avoir des alliés". La confédération paysanne estime que ce choix "devra être accompagné d'aides couplées aux productions défavorisées (élevage, fruits et légumes…) et un budget conséquent pour favoriser le développement rural". Le syndicat propose à la France de "transférer 15 % des fonds du 1er vers le 2e pilier pour mettre en place des MAE". Par ailleurs, les élus reviennent sur la convergence totale des droits à paiement de base en base en 2019 en demandant à ce que "tous les hectares agricoles du territoire national en soient dotés, y compris les parcours et les surfaces viticoles". Ils insistent également sur la reconnaissance des petites exploitations en sollicitant "des mesures spécifiques et adaptées aux petites fermes notamment des aides couplées". Ils énumèrent l'élevage avec une prime au maintien de troupeaux ruminants (paiement dégressif et plafonné selon le nombre d'animaux et en fonction du nombre d'UTH), les fruits et légumes avec une aide de 2000 euros par ha et par paysan sur les 5 premiers ha, et les protéines avec une aide aux cultures de légumineuses dans le cadre de l'autonomie protéique.