De 0 à 50 % !

Jusqu'en 1988, les femmes en agriculture n'étaient… "rien"... ou "presque rien" !
Elles comptaient à peine pour un "aide familial". En se mobilisant, elles ont acquis un statut. Cette évolution essentielle est venue de deux actes : la loi d'abord qui a fixé un cadre. Puis les femmes ont pris progressivement leurs places jusqu'à représenter aujourd'hui un tiers des chefs d'exploitation qui s'installent en agriculture. Dire qu'aujourd'hui tout est réglé sur la question de la parité et de l'égalité entre les femmes et les hommes serait faux. En agriculture comme pour l’ensemble de la société, beaucoup reste à faire. Les marches qui restent à gravir, les places qui seront à conquérir, les femmes devront aller les chercher, avec la force que leur donne leur conviction et leur engagement. Mais c'est bien souvent elles-mêmes qu'elles devront convaincre en premier !
Cet objectif est l’engagement du groupe Agriculture au féminin. L'égalité et la parité ne sont pas des dogmes, des calculs mathématiques. Les femmes ne les érigent pas en principes intangibles. Chacun doit pouvoir trouver une place pour s'épanouir, apporter sa vision des choses, et sa compétence propre. Mais il suffit d'observer la composition des conseils d'administrations des coopératives, des Cuma, des instances représentant le monde agricole, pour voir des espaces encore exclusivement masculins. Plus qu'un principe d'égalité parfaite, nous pensons que c'est la question d'une meilleure représentativité du monde agricole qui doit être posée.
L'agriculture française est diverse. Améliorer la prise de responsabilité au féminin permettra de mixer les points de vue, et de faciliter la vie de chacun et de chacune au quotidien. Surchargés de travail, les agriculteurs et les agricultrices ont de plus en plus de difficultés à s'engager. Faciliter l'engagement des femmes, c'est aussi permettre d’entendre leurs voix dans et en dehors de l'agriculture. Alors que la crise frappe durement les exploitations et les familles, la voix des femmes est un atout. Elles maîtrisent souvent parfaitement les rouages financiers de leur exploitation et l’aspect humain. Elles peuvent véritablement parler au nom de la famille qui est souvent le socle de l'exploitation agricole.
Le 2 décembre, les agricultrices bretonnes consacrent une journée à la prise de responsabilité et à l'engagement des femmes en agriculture, pas pour elles, mais parce qu'elles pensent que c'est un atout indispensable pour leur famille, leur métier, leur avenir.