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Des subventions pour aider les Cuma à investir

Dans le cadre du PCAEA, les Cuma peuvent bénéficier de taux de subvention et de plafonds supérieurs. Une aide bienvenue pour leur permettre d'investir dans du matériel performant.

Accueilli par Laurent Guernion et Ronan Le Bourhis, respectivement présidents de la FRCuma Bretagne et de la FDCuma 29, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, en charge de l'agriculture, a visité la Cuma de Scaër le 28 mars dernier.
Accueilli par Laurent Guernion et Ronan Le Bourhis, respectivement présidents de la FRCuma Bretagne et de la FDCuma 29, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, en charge de l'agriculture, a visité la Cuma de Scaër le 28 mars dernier.
© Terra

"Avant 2014, l'aide aux Cuma était de l'ordre de 400 000 ¤. Puis elle est passée à 1 million d'euros en 2015 et 2,2 millions en 2016". Le 28 mars dernier, Olivier Allain, vice-président en charge de l'agriculture, a profité d'un déplacement à Scaër pour rappeler le soutien de la Région Bretagne aux Cuma. "L'intérêt du groupe est double : en investissant en commun, les agriculteurs amortissent mieux leur matériel et peuvent avoir accès à du matériel plus performant. Et le groupe permet aussi d'échanger et de faire évoluer les pratiques des uns et des autres". Car le fil conducteur du conseil régional est de "parvenir à une compétitivité vertueuse de l'agriculture".

Sans subvention, pas d'achat

Comme 220 des 650 Cuma bretonnes, la Cuma de Scaër a pu bénéficier des aides de la Région Bretagne, dans le cadre du PCAEA (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles). "Nous avons acheté une autochargeuse", détaille Ronan Le Bourhis, producteur de lait en conversion bio. Une décision pas si simple à prendre, tant le prix d'achat est élevé. "Au départ, nous n'étions que trois intéressés. Finalement, nous serons six à l'utiliser". Si l'autochargeuse lui sert à affourager son troupeau en vert, son fond mouvant permettra aussi de transporter du bois. "Et elle permet de compléter l'activité du salarié. Mais sans la subvention, on n'aurait pas pu atteindre un équilibre financier". Une subvention de 40 % en Cuma contre 20 % pour les agriculteurs, "et un plafond d'investissement supérieur".

Réfléchir en groupe

La Cuma de Scaër fait aussi partie des 47 groupes soutenus par la Région Bretagne au titre de l'AEP, l'agriculture écologiquement performante. "Ici, le groupe travaille sur les économies de carburant", détaille Jean-Yves Carré, conseiller énergie à la chambre d'agriculture. L'objectif est ambitieux : parvenir à une réduction de consommation de 20 %. Et les pistes explorées sont nombreuses. "Les tracteurs ont commencé par passer au banc d'essai Aile, pour vérifier la consommation. Puis les chauffeurs se sont formés à l'éco-conduite".

Les TCS, les techniques culturales simplifiées ont aussi été abordées, au travers de plateformes d'essai de couverts végétaux. Le parc matériel est en cours d'optimisation. Et des échanges parcellaires devraient se concrétiser à l'automne. "Pas sûr qu'on arrive à l'objectif au terme des trois ans. Mais une étude menée par l'UBS, l'université de Bretagne sud, à Lorient, a montré que les agriculteurs du groupe sont désormais sensibilisés à l'agroécologie".

Un producteur de bovins sur cinq

"L'équipe agricole du conseil régional, ce sont 13 personnes, pour un budget annuel de 80 millions d'euros", rappelle Olivier Allain. Autorité de gestion depuis 2014, la Région ajoute à ses propres deniers, 40 millions d'euros, les fonds Feader provenant de l'Europe et les fonds d'Etat. Des fonds qui servent à la politique de l'installation, avec l'octroi de la DJA, au soutien aux structures, chambres d'agriculture, FRCuma, Civam..., au PCAEA, l'aide à la modernisation des bâtiments agricoles, et aux MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques). "La Bretagne à elle seule représente un quart des MAEC françaises, souligne le vice-président de la Région. Un producteur de bovins breton sur cinq s'y est engagé". Une mesure à laquelle il tient. "Elle permet de modifier le système de production, de rendre l'exploitation plus résiliente". L'occasion pour la Région, de demander à aller encore plus loin. "Nous voudrions être autorité de paiement, à la place de l'ASP, ce qui permettrait d'aller bien plus vite".

 

La Cuma de Scaër en bref

Créée dans les années 80, la Cuma de Scaër embauche un salarié depuis 2003 et, peu après, achète un poulailler désaffecté et un petit bâtiment attenant pour y stocker une bonne partie de son matériel. "Elle compte 36 adhérents, détaille Stéphane Derrien, son président. Surtout des producteurs de lait mais aussi quelques producteurs de porc, de volaille et de viande bovine. Cinq de nos adhérents sont en bio, trois en conversion". "C'est l'une des caractéristiques des Cuma, souligne Laurent Guernion, le président de la FRCuma Bretagne. Regrouper plusieurs productions, plusieurs façons de produire avec, pour point commun, un même besoin en matériel".

Possédant deux tracteurs, elle s'est équipée du matériel de semis, travail du sol, fenaison, épandage des effluents... "Mais ni ensileuse ni moissonneuse, précise son président. Les surfaces à récolter ne sont pas suffisantes et les ETA bien équipées". Et a fait le choix de vendre ses deux semoirs 6 rangs pour acheter un 8 rangs Vaderstad, "efficace, précis et rapide". Un choix qui s'est révélé payant. "Aujourd'hui, il sème 350 ha/an, pour un coût de 38 ¤/ha".

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