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Dominique Balac, "Ce n'est pas coincé à la FD"

La défense de son métier l'a fait se syndiquer, l'ambiance et la liberté d'expression l'ont fait rester dans les différents échelons du département. C'est ainsi que Dominique Balac, producteur de lait à St Dolay définit un engagement qui perdure au sein de la FDSEA du Morbihan. Il en a intégré la conseil d'administration et s'applique à demeurer relayeur d'informations. Rencontre.

Dominique Balac : "Il n'y aurait pas la FD, il n'y aurait plus rien au niveau local".
Dominique Balac : "Il n'y aurait pas la FD, il n'y aurait plus rien au niveau local".
© claire le clève


 

"Il n'y aurait pas la FD, il n'y aurait plus rien au niveau local. Les autres syndicats ne sont pas suffisamment nombreux pour défendre le territoire là où il y en a besoin". A défaut d'être l'expression d'un regret, ce constat est sans appel pour Dominique Balac qui, à 27 ans, en 2001, s'est installé sur l'exploitation de son oncle, un pied dans le Morbihan, l'autre en Loire Atlantique. Il y à 13 ans. Une installation compliquée, bi-départementale. Autre époque "où, quand un litre de lait changeait de région, c'était la catastrophe". Elle va précipiter sa rencontre avec la FDSEA, Alain Guihard, et au final, son engagement. "Il était responsable cantonal, il m'a beaucoup aidé. Sans lui...", évoque, reconnaissant, Dominique. La fibre syndicale vibre déjà chez Béatrice. "J'étais animatrice des JA du Finistère", campe la jeune femme. L'histoire de ce couple est aujourd'hui celle d'exploitants, à la barre d'une ferme familiale produisant 700 000 l de lait avec un salarié à mi temps... , de parents de 4 jeunes enfants, et d'engagements.

 

Être à bonne école

"Bercés par le syndicalisme", comme le raconte Béatrice, "et comme on m'avait aidé à défendre mon dossier", Dominique s'engage au sein de JA sur le canton de la Roche Bernard. "Tous les installés étaient JA. Nous étions une trentaine. Nous étions bons vivants avec une bonne ambiance. Et puis il y a eu le congrès national à Vannes. Ça bougeait bien. J'ai pris la suite de Jean Yves Briand comme responsable cantonal. Et puis il y a eu la fête de l'agriculture à Nivillac. Nous étions soudés, un groupe de copains, avec du punch et l'envie de faire des choses. On ne parlait pas de politique", se rappelle Dominique. Une ambiance qu'il retrouve aujourd'hui au niveau départemental. "Et c'est pour cela que j'y suis. On se dit les choses, on ne se prend pas la tête", insiste le tout jeune quadragénaire. "Ce n'est pas coincé, je ne les trouve pas politisés et s'ils le sont ils ne le manifestent pas", apprécie-t-il car il estime "que l'étiquette politique supposée de la FD est le frein majeur au recrutement". Alors oui, "c'est l'ambiance qui m'a fait rester. C'est la première raison. Ensuite, c'est la défense du métier. Je ne vois pas comment le défendre sans la FD", poursuit-il, soulignant la réactivité des actions mises en place. "On a eu 3 sécheresses en 10 ans. 3 fois la FD a fait déplacer le préfet ici. Il y a eu l'aide sur les fourrages, puis l'opération paille". Et d’enchaîner : "tout seul, on ne peut pas se défendre face aux enjeux de l'agriculture. C'est difficile d'être informé de tout. Quand je vois le travail fait sur la défense des prix /aux GMS. Toutes ces actions collectives !". De l'importance d'être à bonne école. Progressivement à partir de 2006, Dominique Balac s'investit comme représentant local au sein de la FDSEA, devient responsable cantonal en 2013. "J'ai pris la suite, celle de Serge Logodin sur la commune, puis celle d'Alain Guihard sur le canton"... Des références "solides".

 

Devenir courroie de transmission

"Quand on est responsable local, le rôle est de remonter l'info mais c'est surtout la ramener au terrain, vers les autres, c'est essentiel", inventorie t-il en premier lieu. Prendre les préoccupations du moment et "parler des structures qui se libèrent. Jouer carte sur table sur le territoire y compris pour les demandes de cumul qu'on présente à tous les adhérents. C'est une transparence nécessaire. Comment les gens peuvent-ils imaginer qu'il y en ait une à Vannes s'il n'y en a pas au niveau local !", insiste-t-il, même si pour lui, "c'est un excès de courage. On y perd du temps, de l'énergie, des déplacements pour régler ça et au final, se faire eng......". Alors pour maintenir cette proximité, "il faut que les gens se voient, que les langues se délient". Et de prendre son bâton de pèlerin pour aller chercher les cotisations. "On en a besoin, l'autonomie financière des syndicats locaux, ça aide. Mobiliser et être capable d'avoir une caisse sandwiches, ça montre le sérieux de notre organisation. Et puis des cotisations, dépend notre représentativité", estime-t-il, convaincu que "la FD appartient aux syndicats locaux. Avoir un Thierry Coué en AG locale, qui voit le ministre et Xavier Beulin, c'est ce qui ramène de la proximité. Ça rend les choses possibles". Et c'est de l'engagement et du temps "qu'on ne prend pas sur celui de la ferme mais sur notre temps libre. C'est toute la limite du système".

 

Propos recueillis par Claire Le Clève

 

Dominique Balac, "Ce n'est pas coincé à la FD"

 

La défense de son métier l'a fait se syndiquer, l'ambiance et la liberté d'expression l'ont fait rester dans les différents échelons du département. C'est ainsi que Dominique Balac, producteur de lait à St Dolay définit un engagement qui perdure au sein de la FDSEA du Morbihan. Il en a intégré la conseil d'administration et s'applique à demeurer relayeur d'informations. Rencontre.

 

"Il n'y aurait pas la FD, il n'y aurait plus rien au niveau local. Les autres syndicats ne sont pas suffisamment nombreux pour défendre le territoire là où il y en a besoin". A défaut d'être l'expression d'un regret, ce constat est sans appel pour Dominique Balac qui, à 27 ans, en 2001, s'est installé sur l'exploitation de son oncle, un pied dans le Morbihan, l'autre en Loire Atlantique. Il y à 13 ans. Une installation compliquée, bi-départementale. Autre époque "où, quand un litre de lait changeait de région, c'était la catastrophe". Elle va précipiter sa rencontre avec la FDSEA, Alain Guihard, et au final, son engagement. "Il était responsable cantonal, il m'a beaucoup aidé. Sans lui...", évoque, reconnaissant, Dominique. La fibre syndicale vibre déjà chez Béatrice. "J'étais animatrice des JA du Finistère", campe la jeune femme. L'histoire de ce couple est aujourd'hui celle d'exploitants, à la barre d'une ferme familiale produisant 700 000 l de lait avec un salarié à mi temps... , de parents de 4 jeunes enfants, et d'engagements.

 

Être à bonne école

"Bercés par le syndicalisme", comme le raconte Béatrice, "et comme on m'avait aidé à défendre mon dossier", Dominique s'engage au sein de JA sur le canton de la Roche Bernard. "Tous les installés étaient JA. Nous étions une trentaine. Nous étions bons vivants avec une bonne ambiance. Et puis il y a eu le congrès national à Vannes. Ça bougeait bien. J'ai pris la suite de Jean Yves Briand comme responsable cantonal. Et puis il y a eu la fête de l'agriculture à Nivillac. Nous étions soudés, un groupe de copains, avec du punch et l'envie de faire des choses. On ne parlait pas de politique", se rappelle Dominique. Une ambiance qu'il retrouve aujourd'hui au niveau départemental. "Et c'est pour cela que j'y suis. On se dit les choses, on ne se prend pas la tête", insiste le tout jeune quadragénaire. "Ce n'est pas coincé, je ne les trouve pas politisés et s'ils le sont ils ne le manifestent pas", apprécie-t-il car il estime "que l'étiquette politique supposée de la FD est le frein majeur au recrutement". Alors oui, "c'est l'ambiance qui m'a fait rester. C'est la première raison. Ensuite, c'est la défense du métier. Je ne vois pas comment le défendre sans la FD", poursuit-il, soulignant la réactivité des actions mises en place. "On a eu 3 sécheresses en 10 ans. 3 fois la FD a fait déplacer le préfet ici. Il y a eu l'aide sur les fourrages, puis l'opération paille". Et d’enchaîner : "tout seul, on ne peut pas se défendre face aux enjeux de l'agriculture. C'est difficile d'être informé de tout. Quand je vois le travail fait sur la défense des prix /aux GMS. Toutes ces actions collectives !". De l'importance d'être à bonne école. Progressivement à partir de 2006, Dominique Balac s'investit comme représentant local au sein de la FDSEA, devient responsable cantonal en 2013. "J'ai pris la suite, celle de Serge Logodin sur la commune, puis celle d'Alain Guihard sur le canton"... Des références "solides".

 

Devenir courroie de transmission

"Quand on est responsable local, le rôle est de remonter l'info mais c'est surtout la ramener au terrain, vers les autres, c'est essentiel", inventorie t-il en premier lieu. Prendre les préoccupations du moment et "parler des structures qui se libèrent. Jouer carte sur table sur le territoire y compris pour les demandes de cumul qu'on présente à tous les adhérents. C'est une transparence nécessaire. Comment les gens peuvent-ils imaginer qu'il y en ait une à Vannes s'il n'y en a pas au niveau local !", insiste-t-il, même si pour lui, "c'est un excès de courage. On y perd du temps, de l'énergie, des déplacements pour régler ça et au final, se faire eng......". Alors pour maintenir cette proximité, "il faut que les gens se voient, que les langues se délient". Et de prendre son bâton de pèlerin pour aller chercher les cotisations. "On en a besoin, l'autonomie financière des syndicats locaux, ça aide. Mobiliser et être capable d'avoir une caisse sandwiches, ça montre le sérieux de notre organisation. Et puis des cotisations, dépend notre représentativité", estime-t-il, convaincu que "la FD appartient aux syndicats locaux. Avoir un Thierry Coué en AG locale, qui voit le ministre et Xavier Beulin, c'est ce qui ramène de la proximité. Ça rend les choses possibles". Et c'est de l'engagement et du temps "qu'on ne prend pas sur celui de la ferme mais sur notre temps libre. C'est toute la limite du système".

 

Claire Le Clève

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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