Doux et le poulet export : un pari risqué ?

200 000 millions d’euros de l’Etat, autant de la part de partenaires (fonds de formation, notamment), soit un total de 400 000 millions : tel est le montant de l’enveloppe qui devrait permettre aux salariés licenciés du groupe Doux de franchir ce cap difficile grâce à la formation et au maintien de leur salaire durant un an.
Voici ce qu’a annoncé Guillaume Garot, vendredi à Rennes, à l’issue d’une réunion avec les représentants syndicaux des salariés du groupe. Le gouvernement s’engage ainsi “à renforcer l’accompagnement humain et psychologique de ces personnes”.
La conférence de presse avec le ministre a également été l’occasion de faire le point sur le plan de continuation du groupe. Guillaume Garot souhaite ainsi “qu’il réussisse, mais, ajoute-t-il aussitôt, le gouvernement reste très vigilant car toutes les inconnues ne sont pas encore levées”.
Le ministre pense ainsi à la situation exacte de la dette, notamment son ardoise brésilienne. “Nous aurons des données plus précises fin octobre”, estime-t-il à ce propos. Reste aussi l’inconnue de l’orientation maintenue (poulet export) par le plan de continuation très largement tributaire des restitutions, dont on sait qu’elles ne seront pas éternelles. “On ne peut faire des plans sur la comète, a commenté le ministre. Le système n’est pas garanti ad vitam aeternam. J’espère que le groupe prend ici un pari mesuré et non pas risqué”.