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Du cheval au porc, une même passion pour les animaux

Passionnée par le cheval, Karine Bigot n’a jamais trouvé de travail dans sa branche. Qu’à cela ne tienne : animalière, elle réoriente sa carrière professionnelle vers le porc, avec l’ambition d’y progresser rapidement. Pari tenu : un an seulement après avoir décroché un CS, la voilà responsable des ateliers maternité, gestantes et verraterie dans un élevage de 400 truies. Portrait.

Après une POEC puis un CS porc, Karine Bigot n’a eu aucune difficulté à trouver un poste à responsabilité. Un an seulement après son diplôme, la voilà responsable maternité gestantes verraterie d’un élevage de 400 truies.

Le porc ? Karine Bigot y est venue un peu par hasard ! "J’ai toujours aimé le cheval", indique la jeune femme qui décroche un Bac pro élevage équin à la MFR Landivisiau (29). "Mais je n’ai jamais trouvé de travail dans cette branche". Elle multiplie donc les petits boulots, femme de ménage, auxiliaire véto, caissière… Puis, lassée de cette précarité, elle se rend à la Mission locale de Lannilis. "C’est là que j’ai appris qu’une POEC porc démarrait deux jours plus tard". Une production que Karine avait brièvement découvert lors de l’un de ses stages de Bac pro. "C’était sur une exploitation mixte, lait et porc. Je devais faire la traite matin et soir. Et j’allais en porcherie de temps en temps". La salariée en poste prend le temps de lui expliquer les tâches. "Et j’ai adoré".

 

POEC et CS porc

La POEC, alternant deux jours en centre et trois jours en élevage, confirme son goût pour la production porcine. Et même si elle n’a aucune difficulté à trouver un premier emploi, elle a envie d’en savoir plus et enchaîne sur un CS, un certificat de spécialisation. "Je voulais prendre des responsabilités en élevage : il me fallait un diplôme".
Étalée sur un an, la formation répond à ses attentes. "Inséminer, castrer… : j’avais appris les gestes techniques en POEC. Le CS m’a permis d’approfondir la technique, la génétique… On aborde tous les sujets de l’élevage, jusqu’au réglage de la machine à soupe". Cerise sur le gâteau : le courant passe immédiatement avec la dizaine de stagiaires que compte la formation, tous dans des systèmes d’élevage différents. "On a beaucoup échangé, nos idées, nos expériences… C’était hyper intéressant. Et on a gardé le contact".

Dans quelques années, malgré lesnombreuses incertitudes et un volet administratif pesant, pourquoi ne pas reprendre un élevage ?

Chiffrer son projet

Tout au long de la formation, elle apprécie aussi le travail qui lui est demandé. "Régulièrement, nous avions des oraux, des dossiers à présenter sur l’alimentation, la filière, l’environnement…". Pour son examen, elle doit plancher sur un projet à mettre en œuvre dans l’élevage où elle travaille. "J’ai choisi les cases balance pour diminuer le nombre de porcelets écrasés. Il m’a fallu estimer le prix d’achat, le retour sur investissement…".

 

Voir le résultat de son travail

Son diplôme en poche, elle songe un instant à postuler en service de remplacement. "Changer régulièrement d’élevage est l’occasion d’engranger un maximum d’expérience, en découvrant des façons de faire très différentes. Mais j’ai envie de m’investir plus, de voir le résultat de ce que je fais".
Elle trouve un premier poste à Loc Eguiner, en tant que responsable de maternité. "J’ai atteint assez vite les objectifs qui m’avaient été fixés, sans possibilité d’obtenir un CDI". Elle cherche à nouveau et en octobre dernier, elle intègre l’élevage d’Olivier Picart, à Bodilis, où elle est responsable verraterie, gestantes et maternité, dans un élevage de 400 truies.

 

Progresser

"Entre stages et emplois, c’est le 5e élevage où je travaille", relate la jeune femme. En 5 ou 7 bandes, à la semaine ou sur trois semaines, mâles entiers, queues et dents coupées ou non, auto-renouvellement… : la conduite change d’un élevage à l’autre, tout comme la génétique, ce qui l’oblige à s’adapter et à sans cesse progresser. "On ne conduit pas de la même façon une truie hyperprolifique ou une truie plus rustique : elles n’ont ni le même tempérament ni les mêmes problèmes".

 

Transmettre

Depuis trois ans dans le porc, la jeune femme s’y voit encore pendant un moment ! "C’est un boulot diversifié. Il faut être ouvert, sans cesse améliorer les choses... Ca bouge !" Ce qu’elle préfère ? "Les soins aux animaux ! On met en place un protocole et on mesure les résultats. C’est hyper intéressant". Non issue du milieu agricole, elle se prend à rêver d’installation. "Dans quelques années, malgré les nombreuses incertitudes et un volet administratif pesant, pourquoi ne pas reprendre un élevage ?". En attendant, elle accumule de l’expérience. Passionnée, elle a aussi à cœur de transmettre son savoir et, depuis peu, elle forme à son tour une jeune femme en CS porc.

 

 

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