Elections chambre : La liste Finistère d'avenir détaille son programme
En deux semaines, la FDSEA et les JA ont programmé une quarantaine de réunions locales, une par canton, pour échanger avec les agriculteurs sur le programme qu'ils défendent pour les élections à la chambre d'agriculture. Lundi matin, c'est à Quimper et Quimperlé que se sont rendus les candidats de la liste Finistère d'avenir.


"Notre liste représente toutes les productions et tout le département", affirme Hélène Le Roux, productrice de lait à Coray, en ouvrant la première réunion locale Finistère d'avenir, lundi dernier à Plonéis. Au plus près du terrain, ce sont une quarantaine de réunions qui ont été programmées en deux semaines d'un bout à l'autre du département. L'occasion d'échanger en direct, d'interpeller les candidats, d'approfondir tel ou tel point du programme...
Installer
"Notre projet ? Continuer à faire coexister la diversité de productions agricoles, du local à l'export, en s'appuyant sur les savoir-faire des femmes et des hommes du territoire", détaille Dorothée Keravis, productrice de lait et de légumes à Motreff. Un projet qui se décline en 5 priorités, à commencer par l'installation-transmission. "Nous voulons accompagner les jeunes qui s'installent, fluidifier les transmissions par les cédants et créer les leviers pour entreprendre et investir".
Mais "pour que chacun puisse vivre dignement de son métier", le revenu est la seconde priorité de la liste Finistère d'avenir. "Il faut une rémunération juste pour le producteur au sein des filières", explique Hélène Le Roux. "Et accompagner les plus fragiles, en remettant l'agriculteur au coeur des préoccupations", rajoute Dorothée Keravis.
Stop à l'agribashing
"Reconnectons la société française avec son agriculture, plaide la liste Finistère d'avenir, en plaçant le respect au troisième point de ses priorités. Eau, air, climat... : il est temps de faire reconnaître nos contributions". Et de citer des taux de nitrates qui ont diminué de 30% en quelques années pour se situer désormais à 31,8 mg de moyenne. Ou l'usage des antibiotiques en élevage, en régression de 37% en moyenne de 2011 à 2016. "Et de 48% en volaille".
Face à des "accusations permanentes et toujours plus violentes", la liste Finistère d'avenir dit "stop à l'agribashing". "Défendons-nous face à des attaques si éloignées de notre réalité", affirme Dorothée Keravis, qui cite, entre autres, son engagement au sein de l'association Agriculteurs de Bretagne et l'opération Tous à la ferme, qui permet de franchir les portes des exploitations agricoles pour y découvrir la réalité des productions. "Un travail qui commence à porter ses fruits".
Simplifier
"Il faut redonner une ambition à l'Europe, rappelle Hélène Le Roux, en dénonçant les distorsions de concurrence que doivent supporter les agriculteurs français. La réforme de la Pac doit permettre d'améliorer la couverture des risques, de mieux anticiper et gérer les crises". Une Pac que la liste Finistère d'avenir voudrait ambitieuse face au renouvellement des générations. "Sans oublier une nécessaire simplification". Enfin, dernière priorité, la liste Finistère d'avenir plaide pour une "chambre d'agriculture à la pointe de l'innovation et du progrès".
Une meilleure retraite
Après les candidats au collège 1, des chefs d'exploitation, ces réunions locales présentent la liste du collège 4, des anciens exploitants. Menée par Joseph Mingam, elle se fixe pour objectifs de "faire progresser le montant des retraites actuelles et futures par une réforme ambitieuse et préserver le pouvoir d'achat des retraités agricoles" mais aussi d'obtenir une réforme de la prise en charge de la dépendance et un développement durable des services en milieu rural.
Enfin, ces réunions sont aussi l'occasion de faire le point sur le vote, "qui pourra démarrer aussitôt le matériel de vote reçu, entre le 14 et le 21 janvier", précise Kristell Bernard, animatrice à la FDSEA. Qu'il soit papier ou électronique, nouveauté 2019, le vote devra avoir lieu avant le 31 janvier minuit, pour une proclamation des résultats le 8 février.