Enseignement agricole : une rentrée sous le signe du Covid
Avec 61 établissements, publics, privés ou MFR, la Bretagne est la région de France à la plus forte densité d’enseignement agricole. A l’occasion de la rentrée scolaire, Michel Stoumboff, le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, est venu faire le point au lycée agricole et aquacole de Bréhoulou, à Fouesnant (29).

"Je voulais venir sur le terrain pour la rentrée scolaire". Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, Michel Stoumboff a passé une bonne partie de sa journée, le 2 septembre dernier, à Fouesnant (29). "C’était l’occasion de découvrir le lycée agricole et aquacole de Bréhoulou. Mais aussi de mettre en avant l’enseignement agricole".
16 000 élèves
Placé sous l’autorité académique de la Draaf, il accueille près de 16 000 élèves, 1 750 apprentis et 800 adultes en formation diplômante, répartis dans 61 établissements. "Ce qui fait de la Bretagne la région française à la plus forte densité d’écoles d’agriculture", souligne Michel Stoumboff. Les trois réseaux y sont représentés, avec 10 établissements publics, 26 écoles privées et 25 MFR, Maisons familiales et rurales. "De la 4e au BTS, l’enseignement y est très varié, de la production aux espaces naturels en passant par le commerce et les services en milieu rural. Et 87 % des élèves n’ont pas de parents agriculteurs".
Pour les attirer, l’enseignement agricole peut compter sur des lycées à taille humaine, 260 élèves de moyenne, avec un accompagnement pédagogique de proximité, dans un cadre de vie et de travail agréable, bien souvent en pleine nature. Et avec un très bon taux de réussite aux examens. "Depuis 2014, nous enseignons à produire autrement, afin d’accompagner la transition de notre agriculture vers un modèle agro-écologique", rajoute Michel Stoumboff.
En établissement agricole, près d'un jeune sur deux est interne.
Un élève sur deux est interne
Le Draaf a également souhaité profiter de sa visite à Bréhoulou pour "remercier l’ensemble du personnel, enseignant ou non, pour tout le travail effectué pour faire face à la crise sanitaire". Le 16 mars dernier, comme tous les établissements scolaires, les écoles d’agriculture ont fermé leurs portes. "Et grâce à la mobilisation de tous, le lien a été maintenu avec les jeunes". Un enseignement à distance a pu se mettre en place, en visio ou audio-conférence, par échange de mails… "Et la continuité pédagogique a été assurée".
Si la rentrée scolaire a pu s’effectuer en présentiel, l’année commence de manière compliquée, le port du masque étant désormais obligatoire pour tous tout au long de la journée. "En établissement agricole, près d’un jeune sur deux est interne, ce qui complique encore les choses".
90 millions d'euros par an
La rentrée est aussi, pour la Région Bretagne, l’occasion de faire le point sur les investissements qu’elle réalise dans les lycées. "À hauteur de 90 millions d’euros par an", explique Gaël Le Meur, conseillère régionale et présidente du conseil d’administration de Bréhoulou. "Ici, nous avons des projets pour le confort thermique, l’assainissement, la porcherie", énumère Hugo Leroux, le directeur de l’établissement.