Pour le syndicat départemental de la
propriété rurale, le constat est sans appel. «Il y a de
l'insatisfaction, chez les bailleurs et chez les preneurs ».
En causes ? Le grignotage du foncier ; «On perd 1500 à
2000 ha tous les ans dans le Morbihan qui est la lanterne rouge de la
Bretagne», pointe Emmanuel de Brunhoff, président. Car si la
moitié de ces terres va à l'artificialisation, l'autre partie
gonfle avec retrait de propriétaires de terres anciennement
affermées». Une raréfaction qui augmente la difficulté pour les
jeunes à trouver du foncier, estime le syndicat. Mais louer des
terres n'est plus rentable. «Les impôts fonciers ont augmenté
de 40 % en 10 ans quand les loyers n'augmentaient parallèlement que
de 40 %», pointe t-il. Pour autant, bailleurs et preneurs ont un
intérêt commun «puisque 75 % des terres cultivées sont louées
dans le Morbihan», estime Emmanuel de Brunhoff qui souligne
également que le propriétaire de terres dans le Morbihan est à 55
% un exploitant à la retraite. «Il a besoin de louer sa terre
pour améliorer une retraite souvent modeste». Pour mettre à
plat tous ces problèmes «et rechercher des solutions», le
syndicat organise un premier forum dédié au bail rural pour
«optimiser la relation bailleur -preneur». Il se déroulera
le 7 décembre, dès 9h30 à Vannes, à la chambre d'agriculture,
avec Bruno Ronssin, juriste et directeur de la fédération nationale
de la propriété rurale.

Claire Le Clève