Raia : "nos îles sont sous cloche réglementaire"

"Nos îles sont sous cloche réglementaire. Deux projets agricoles, l’un sur Arz, l’autre sur Groix, viennent de clapoter à cause de cela", déplore Georges Birault. Et à terme, c’est un risque d’asphyxie que redoute le Réseau agricole des îles atlantiques, Raia, qui, deux ans après s’être constitué officiellement en association, poursuit son travail pour le maintien de l’agriculture insulaire. Et c’est à un véritable travail de plaidoyer qu’il s’astreint afin d’alerter et de sensibiliser pour une meilleure prise en compte, notamment législative, de ses particularismes. Il a réuni ses membres, agriculteurs, collectivités et associations des 16 îles de la façade Atlantique, en séminaire et pour son assemblée générale sur l’île aux Moines, en début de semaine. "Toutes les îles partagent les mêmes spécificités en matière agricole. Un accès difficile au foncier, de la spéculation, de l’enfrichement, une loi littorale qui ne permet pas d’avoir des bâtiments d’exploitation ou des tunnels maraîchers, sans compter les surcoûts liés au transport", inventorie le président du réseau. "Or, l’agriculture est une chance pour toutes ces îles, c’est de l’emploi, le maintien des services, une alimentation en circuit-court". Pour démontrer les apports de l’agriculture insulaire et ses externalités positives, le réseau s’associe à un programme de recherche dénommé Sofiane.