Une carte des surfaces bio françaises pour 2021
L’Agence bio annonce qu’elle publiera en 2021 une cartographie des surfaces françaises converties à la bio, dans l’objectif de mesurer les effets de ce mode de production sur le territoire et de mieux gérer les budgets de politiques publiques.

"Nous allons permettre à des acteurs comme les Agences de l’eau de quantifier les apports de la bio à l’échelle du bassin-versant, et de mesurer l’efficacité des financements accordés", se réjouit le directeur de l'Agence bio, Florent Guhl. L’outil permettra aussi selon lui, "d’alimenter les politiques publiques et de faciliter les projections, pour mieux dimensionner les budgets", dont les aides régionales, les Paiements pour services environnementaux (PSE), voire les futurs ecoschemes de la PAC.
Le projet est mené en partenariat avec l’Inrae, l’Itab et l’OFB, avec le soutien du ministère de la Transition écologique, après une phase pilote sur 2020. La Safer, missionnée pour faciliter la conservation de la certification bio lors des transmissions, serait également intéressée.
Alimenter les politiques publiques et faciliter les projections, pour mieux dimensionner les budgets
"Avec la croissance actuelle des surfaces, nous atteignons dans certaines régions une masse critique qui rend les données solides", souligne Florent Guhl. Car loin du pessimisme du récent rapport sénatorial, pour l’Agence bio, les indicateurs sont au vert pour la production bio sur 2019, et ce d’autant plus dans des secteurs dont la surface convertie restait jusqu’ici limitée.
Les céréaliers, moteurs des conversions
C’est en céréales que les conversions au bio ont été les plus nombreuses en 2019. "Malgré les craintes liées au plafonnement des aides régionales, les céréaliers convertissent l’ensemble de leurs exploitations", se réjouit le directeur de l’agence.
La surface bio aurait progressé entre 2018 et 2019 de 300 000 hectares environ (+13 %), grâce aux céréales donc, mais également à la viticulture et au maraîchage, pour un total de 47 000 exploitations.
Alors que 1,7 million d’hectares supplémentaires devront être convertis d’ici 2022 pour atteindre les objectifs du plan Ambition bio, la cartographie sur laquelle travaille l’agence et ses partenaires devraient donc permettre de soutenir cette croissance par des budgets adaptés, défendus par des mesures précises des atouts environnementaux des conversions.