La chambre d'agriculture prend le pouls des agriculteurs
Les 2 et 3 avril, l'équipe herbivores de la chambre d'agriculture de Bretagne a réalisé une enquête par téléphone auprès d'une soixantaine d'agriculteurs, principalement des éleveurs laitiers (58), et une dizaine d'éleveurs bovins viande et ovins. L'objectif était de "mesurer l'ambiance et d'identifier les besoins", dans cette période de crise du Covid-19.

"Première chose à retenir, pour le moment les agriculteurs ne sont pas trop impactés et sont en plein dans les travaux des champs", souligne Caroline Cadiou, conseillère en production animale, qui souligne toutefois que cette enquête a été réalisée au tout début du mois d'avril et que par conséquent le ressenti des uns et des autres peut avoir évolué. Pour autant, la majorité des agriculteurs se disent prêts à s'adapter et ont déjà mis en place un certain nombre de choses sur leur exploitation. Il y a les gestes barrières bien sûr, mais aussi d'autres mesures telles que faciliter l'accès au laitier, éviter de se prêter les tracteurs, mettre en place une nouvelle organisation du travail avec la garde des enfants ou encore la mise en place du contrôle de performance par l’éleveur pour continuer les pesées... Pour ce qui est des ressources humaines, "59 % des sondés n'ont aucune préoccupation dans ce domaine". Début avril, les éleveurs laitiers étaient davantage en recherche d'informations via leur interprofession, concernant le prix du lait et les attentes du marché. "Le lait est collecté, les veaux partent, le marché des vaches est parfois plus tendu mais pour l'instant on note peu de changement, avec un fonctionnement quasi normal, et pas de problème majeur relevé", synthétise l'étude. Pour les éleveurs de bovins viande et ovins, l'inquiétude se porte sur le manque de dynamique sur la viande d’agneaux. Pour les bovins, "le marché de la femelle se porte bien, en revanche les JB ne sont pas très plébiscités". À noter, cette enquête sera amenée à être actualisée dans les prochaines semaines.