La Montbéliarde poursuit sa sélection
Lors de l'assemblée générale de Montbéliarde 35, les éleveurs ont fait le point sur les nouveaux taureaux et l'évolution des critères de sélection.

Avant leur grand rendez-vous du Space, les éleveurs de Montbéliardes se sont réunis, jeudi 9 septembre, pour l'assemblée de leur syndicat de race, à Saint Aubin du Cormier. Après la visite de la nouvelle station Créavia, ils ont fait le point sur les nouveautés en Montbéliarde. Avec une moyenne d'étable à 6925 kg, la Montbéliarde est dans la moyenne départementale. Ses points forts restent les taux (TB moyen de 40,9 et TP de 33,3) et la reproduction avec un taux de réussite en 1ère IA de 53,6%. Les organismes de sélection ont présenté les 35 nouveaux taureaux de cette campagne, dont une partie a été choisie grâce à la génomique. Comme l'Ouest est confronté à un taux élevé de consanguinité, les éleveurs ont de nouveaux outils à leur disposition pour choisir leurs taureaux en tenant compte de ce critère. "Tous les taureaux proposés sont intéressants au niveau économique. N'hésitez pas à mettre de l'originalité dans les pedigrees pour enrayer la consanguinité", conseillent les représentants d'Umotest et Jura-Bétail.
Pour faciliter le suivi des animaux, taureaux comme vaches, l'ISU regroupe tous les points d'intérêt d'une race. En Montbéliarde, il y a bien sûr le lait, en quantité et en qualité, avec les taux et les profils de protéine ; mais aussi le revenu viande, la résistance aux mammites, la longévité et la fertilité ou des critères que le tempérament. La valeur de l'ISU se base pour moitié sur le lait et pour moitié sur les fonctionnels. Un calcul identique pour les mâles et les femelles. L'ISU est aussi un outil pour décider des vaches à réformer en priorité. De nouveaux caractères devraient, prochainement, être intégrés aux critères fonctionnels de l'ISU, comme les mammites cliniques et l'intervalle vêlage – IA. La génomique a permis d'améliorer la précision dans la détermination de tous ces critères fonctionnels.
Assurer ses animaux à haut potentiel
Cela fait une dizaine d'années qu'on en parle, en 2011 elle sera effective. La caisse d'assurance pour les animaux à haut potentiel, portées par les GDS, verra le jour en janvier. Elle sera ouverte à toutes les races sur les 4 départements bretons. Son but ? Permettre aux éleveurs qui perdent un animal pour des raisons sanitaires (les maladies prises en charge sont celles gérées par le GDS) d'être indemnisé sur la valeur réelle de la vache. La cotisation, volontaire, est calculée en fonction de l'ISU moyen du troupeau mais le remboursement se fait selon l'ISU de l'animal. Pour adhérer, l'éleveur devra être membre du GDS et de l'Upra mais il n'y aura aucune exigence quant à la situation sanitaire de son troupeau. A partir du 15 novembre, les éleveurs recevront un courrier de présentation de cette nouvelle caisse.
Au regard du fonctionnement de la caisse et du nombre d'éleveurs adhérents, des prestations sanitaires supplémentaires pourraient compléter la prise en charge financière.