L'apprentissage continue
La réforme de l’apprentissage a bousculé la donne en matière d’offres de formation. Tout centre de formation ou lycée agricole peut désormais l’intégrer dans son offre. Réorganisés, les ex-certificats de spécialisation CS et BPREA des chambres d’agriculture de Bretagne sont aujourd’hui repris par six lycées partenaires avec la continuité pédagogique du faire-apprendre.

"CS et BPREA, ce sont des diplômes qui correspondent bien à des profils de jeunes plus éloignés des formations classiques. Avec les Bac pro, BTS, ces deux modèles cohabitent bien et permettent à plus de jeunes de réussir avec ce niveau Bac", constate Pascale Brunel cheffe de service formation de la chambre d’agriculture. "Le BPREA reste une voie de réussite car plus axé sur une mise en situation professionnelle qui permet à beaucoup de jeunes de trouver du sens à leur formation", poursuit-elle, soulignant avec soulagement la reprise, dans quatre lycées bretons, de l’offre auparavant proposée (voir contacts ci dessous). "On accompagne nos reprises d’activités par le maintien de la pédagogie qui nous était propre. C’est le cas pour l’ensemble des formations transférées avec tout un réseau de maîtres d’apprentissage dont on va faire bénéficier nos repreneurs", assure t-elle. "Nous pouvons leur apporter les compétences de terrain de nos conseillers suivant les besoins".
C’est aussi le cas pour la poursuite du CS avicole, dernier né des offres, repris par le lycée de Kerlebost. "La première rentrée s’est faite en 2019, partant du constat que les jeunes manquent de technique en sortant des enseignements traditionnels. En aviculture, on peut apprendre rapidement", note Sylvaine Dano, élue à la chambre d’agriculture, en charge du dossier avicole. "Tous les groupements volailles se sont engagés à participer avec leurs techniciens de terrain. Ils apportent leur savoir faire pratico-pratique et la même technicité qu’aux éleveurs et donc aux futurs éleveurs". Les élevages se spécialisant, "il faut des jeunes compétents. L’apprentissage continue, ça se fait partout, en région", assure Sylvaine Dano.
Où les trouver ?
- Le CS porc, le CS lait et le BPREA de Quintenic sont transférés au lycée de Quessoy. Contact : quessoy.afc@cneap.fr, au 02 96 50 43 43
- Le CS lait, le CS avicole et le BPREA de Kérel sont transférés au lycée de Kerlebost. Contact : secretariat@lyceekerlebost.fr, au 07 63 50 16 80
- Le CS TMA (tracteur et machines agricoles) de Saint Ségal est transféré au lycée du Nivot. Contact : loperec@cneap.fr, au 02 98 81 10 04
- Le CS TMA, le BPA TCEE (brevet professionnel agricole travaux de conduite et entretien des engins agricoles), le BPREA, le BPAE (brevet professionnel agro-équipements), le BTM (brevet technique des métiers) et le CPHCP (conducteur de pelle hydraulique et de chargeuse pelleteuse) restent sur le site d’Agréquip, sous la responsabilité du lycée de Saint-Aubin du Cormier. Contact : cfa.st-aubin@educagri.fr, au 02 99 62 62 62
Devenir conducteur d’engins agricoles
Si la conduire des engins agricoles modernes vous tente, le certificat de spécialisation tracteur et machine agricole (CS TMA) en apprentissage est une voie royale pour décrocher un emploi. Il se déroule sur une année, avec 16 semaines au centre de formation et des périodes en entreprise. Il permet d’acquérir une solide formation, associée à une expérience pratique de la conduite des cultures, ce qui facilite l’accès aux emplois en ETA, Cuma ou exploitations agricoles.
La formation porte sur la conduite et la mécanique, l’utilisation des matériels attelés et leur entretien. La maintenance est un élément clé, très demandé par les employeurs, qui recherchent plus que de simples chauffeurs. Au Nivot, les apports de connaissances sont immédiatement mis en pratique, à l’atelier ou dans les champs avec l’aide des formateurs. L’école du Nivot prend le relais de la chambre d’agriculture, qui organisait déjà le CS à Saint-Ségal. L’équipe de formateurs et les équipements (simulateur dynamique de conduite, ateliers, parcelles des ateliers pédagogiques) restent les mêmes. L’objectif est de regrouper les apprentis en démarrant deux groupes chaque année, en septembre et en février.