L'approvisonnement local : une façon de lutter contre le gaspillage
Consommer local réduit les déchets alimentaires. Une idée qui gagne du terrain en restauration collective.

et Jérôme Kerhardy, gestionnaire au lycée agricole de la Ville Davy
Pour la seconde année consécutive, les assises territoriales de lutte contre le gaspillage alimentaire se sont déroulées à Saint-Quay-Portrieux le 16 octobre, organisée par le centre de valorisation des déchets Kerval Centre Armor. Le thème concernait les pratiques de la restauration collective. En 2016, il y a obligation, à partir de 10 tonnes de biodéchets produits par an (cas des lycées, collèges....), de trier à la source et de valoriser ces déchets par un prestataire spécialisé ou de les gérer sur place par le producteur. Présent déjà la première édition des assises en 2014, le lycée agricole de La Ville Davy à Quessoy est parvenu à réduire par deux la quantité des déchets de son restaurant scolaire. Sur place, un traitement des déchets alimentaires par compostage est en place pour gérer les volumes."La sensibilisation des élèves est indispensable", rapporte Jérôme Kerhardy, gestionnaire du lycée. Chaque nouvelle
classe reçoit les consignes deux heures durant avec un enseignant pour intégrer les règles de fonctionnement du self.
Les produits locaux comme arme contre au gaspillage
L'idée fait son chemin comme quoi l'approvisionnement en produits locaux, de qualité, est considéré comme un moyen de réduire le gaspillage alimentaire. Compte tenu du prix, les pratiques changent pour mieux utiliser les denrées alimentaires. Le pays de Saint-Brieuc dans le cadre du plan algues vertes - en lien avec de nombreux partenaires - oeuvre dans ce sens auprès des cantines scolaires. Les cuisiniers sont épaulés dans leur démarche d'approvisionnement auprès des producteurs et dans leur organisation en cuisine... Quant aux enfants, ils sont sensibilisés au bien-manger par des outils pédagogiques. Tout ça va dans le bon sens.
12 kg de pain jeté par jour
Lamballe Communautés réalise des diagnostics dans les écoles pour évaluer sur plusieurs jours la quantité de déchets produits. "Dans une structure de 900 couverts par jour, nous avons pesé 12 kg de pain jeté par jour !", indique Ronan Guichard, en charge des diagnostics. Mais le technicien préfère s'exprimer en euros. "Pour un gestionnaire, cela parle plus". Il cite des coûts de 30 000 €/an et 54 000 €/an pour plusieurs collèges et lycées. Et cela ne concerne que la partie des achats matière première. Le temps de préparation et de service ne sont pas inclus. De quoi faire un beau voyage d'étude....