PPP
Le « 21 Heures », un stage pour être acteur
Démarrée début juin 2009 avec l’ouverture officielle du Point Info Installation, la mise en place du PPP s’est poursuivie durant l’été avec le démarrage des entretiens de positionnement. Troisième étage de la « fusée PPP », les premiers stages collectifs de 21 Heures se sont déroulés à Plérin et Guingamp en septembre et octobre 2009.

Le stage collectif 21 Heures est la seule étape « obligatoire » dans le nouveau dispositif d'accompagnement de la création-reprise d'entreprise agricole. Toutes les autres étapes sont dépendantes du résultat des « entretiens de positionnement » dont nous nous sommes déjà fait l'écho dans nos colonnes.
Un stage adapté à la diversité des profils.
Le reproche était souvent fait au SPI (l'ancien « 40 Heures ») qu'il n'était pas adapté aux autres productions que celles que nous rencontrons habituellement dans nos campagnes (bovins, porcs). La diversification croissante des projets amenait ainsi dans chaque SPI plusieurs jeunes avec des projets aussi divers que du maraîchage, de la pension de chevaux ou encore l'élevage d'animaux de compagnie. Le nouveau stage collectif de 21 Heures, dans la mesure où il s'agit d'un stage de réflexion sur son projet, leur permet d'y trouver leur compte comme tous les autres.
Un stage où on privilégie l'échange...
Pas question d'adopter une attitude passive... Les différentes séquences s'appuient en effet sur le projet de chacun, alternant des exercices, des échanges en petits groupes ou encore des séances de travail sur le projet. Les animateurs sont là pour veiller à ce que chacun puisse s'exprimer, s'impliquer et soit véritablement acteur du stage afin d'y trouver son compte. D'ailleurs, quelques jeunes ayant déjà participé à un SPI et ayant dû faire le 21 Heures reconnaissent l'intérêt de ce type de démarche. « On nous a fait travailler des thèmes sur lesquels nous n'avons pas l'habitude de réfléchir » a-t-on ainsi pu entendre lors des évaluations de fin de stage. Effectivement, le programme - qui a été élaboré à l'échelle régionale - traite de thèmes aussi divers que la connaissance de son territoire et l'intégration de son projet dans ce même territoire, l'approche et le raisonnement des risques et des opportunités, l'approche des conditions de travail, tous des thèmes qui concernent évidemment tous les projets, quelle que soit la production.
Un entraînement pour « vendre » son projet !
Lors de la reprise d'une exploitation ou lors de la création d'une activité, l'agriculteur n'échappe pas aux exigences qui concernent tout chef d'entreprise : « vendre » son projet à ses futurs partenaires, qu'il s'agisse de la banque, d'un groupement ou d'un organisme auprès de qui on sollicite des subventions. Chaque participant est ainsi amené à présenter son projet d'abord aux autres participants et ensuite à des agriculteurs déjà installés. L'intérêt de cette démarche est évident : qui mieux qu'un agriculteur expérimenté est capable de porter un regard critique sur le projet d'un futur agriculteur ? Il ne s'agit pas là d'étaler une cohorte de chiffres mais des éléments concrets qui peuvent être compris et partagés par tous afin de provoquer un échange sur la cohérence du projet en terme de travail, de sécurité, de débouchés, de cohérence avec son projet de vie. Car c'est bien là la ligne directrice du stage : faire prendre conscience au jeune de ses nouvelles responsabilités de chef d'entreprise et l'aider à vérifier la cohérence de son projet professionnel avec son projet de vie.