MAÏS OGM EN ILLE-ET-VILAINE
Le collectif persiste et signe
MAÏS OGM EN ILLE-ET-VILAINE
Le collectif OGM 35 n'en démord pas : il y a bien eu du maïs OGM BT en forte quantité dans le champ de Saint Symphorien, près de Bédé (Ille-et-vilaine). Et, à quelques jours du débat à l'Assemblée Nationale il demande à Jean-Louis Borloo et Michel Barnier de venir sur le terrain.

Lors de la conférence de presse, Yves Jan, le président d'Agrobio 35 (à gauche), et Mickaël Laurent.
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Terra
Depuis la conférence de presse du 29 novembre où il a révélé l'affaire (voir Terra N°93 du 7 décembre), le collectif n'est pas resté les bras croisés. D'autant plus que, suite à leur dépôt de plainte, à l'enquête de la gendarmerie et aux analyses du Laboratoire national de la protection des végétaux (LNPV) le parquet de Rennes indiquait dans un communiqué du 3 janvier que "l'état de décomposition des résidus de tiges, feuilles et racines provenant de la parcelle n'a pas permis d'extraire de l'ADN en quantité suffisante pour procéder à leur analyse". Et d'ajouter : "en tout état de cause, il n'a pas été établi la présence d'un maïs génétiquement modifié".
Pour le collectif, la présence de maïs BT 11 dans le champ de Saint-Symphorien ne fait aucun doute; le maïs OGM de type BT dans ce champ est "en très forte proportion"; on le retrouve dans le maïs ensilage servi aux vaches de l'agriculteur; cette parcelle n'a jamais été déclarée, ni en culture commerciale Mon 810, ni en culture expérimentale.
Les responsables du collectif sont par ailleurs persuadés que l'agriculteur est hors de cause, croyant de bonne foi avoir semé du maïs ordinaire. Mais ils s'interrogent sur la présence de graines BT dans les trois sacs de semence Axelle qu'il a utilisée en totalité. "Il y a eu un croisement de semences à un moment donné", estime Mickaël Laurent, le permanent du collectif, lequel a consacré beaucoup de temps, de l'argent, et de la pugnacité pour parvenir à un tel résultat. "C'est le collectif OGM 35 qui a joué le rôle de locomotive dans cette affaire, pas les pouvoirs publics, regrette-t-il, pointant du doigt "l'incompatibilité entre la théorie des lois, le temps des procédures administratives et judiciaires –il a fallu 24 jours au LNPV avant de rendre les résultats de ses analyses- et la réalité du terrain".
Tout comme Toulouse, Nancy, Clermont-Ferrand, Lille… Rennes sera le lieu de rassemblement de "tous ceux, agriculteurs et citoyens qui veulent que soit respecté le droit de produire et consommer sans OGM", le samedi 29 mars à partir de 12h30 place de la Gare. Pique-nique et prise de parole suivis d'un défilé, à parti de 14 heures.
Nouvelles analyses positives
Le collectif a ainsi réalisé de nouveaux prélèvements dans le champ selon un protocole précis. Il a "récolté" 33 kilos de matière répartis en 16 échantillons. Il a fait effectuer de nouvelles analyses par un laboratoire spécialisé, suisse, cette fois, qui, malgré le temps écoulé, a conclu à la présence de protéine BT dans 15 des échantillons.Pour le collectif, la présence de maïs BT 11 dans le champ de Saint-Symphorien ne fait aucun doute; le maïs OGM de type BT dans ce champ est "en très forte proportion"; on le retrouve dans le maïs ensilage servi aux vaches de l'agriculteur; cette parcelle n'a jamais été déclarée, ni en culture commerciale Mon 810, ni en culture expérimentale.
Les responsables du collectif sont par ailleurs persuadés que l'agriculteur est hors de cause, croyant de bonne foi avoir semé du maïs ordinaire. Mais ils s'interrogent sur la présence de graines BT dans les trois sacs de semence Axelle qu'il a utilisée en totalité. "Il y a eu un croisement de semences à un moment donné", estime Mickaël Laurent, le permanent du collectif, lequel a consacré beaucoup de temps, de l'argent, et de la pugnacité pour parvenir à un tel résultat. "C'est le collectif OGM 35 qui a joué le rôle de locomotive dans cette affaire, pas les pouvoirs publics, regrette-t-il, pointant du doigt "l'incompatibilité entre la théorie des lois, le temps des procédures administratives et judiciaires –il a fallu 24 jours au LNPV avant de rendre les résultats de ses analyses- et la réalité du terrain".
Des failles dans le projet de loi
C'est pourquoi Yves Jan, le président d'Agrobio 35, demande au parquet de Rennes de faire effectuer de nouvelles analyses ainsi que des investigations sur la filière semences pour connaître précisément l'origine de la contamination. Et d'inviter les ministres de l'Environnement et de l'Agriculture à venir sur place pour constater, d'une part, ce décalage et, d'autre part, "que le projet de loi de dissémination des OGM ne donne aucun moyen de prévenir et traiter cette situation d'une pollution d'OGM BT". Enfin, le président d'Agrobio 35 demande au SRPV d'effectuer des prélèvements et analyses sur les semences qui vont être semées cette année.Manifestation régionale samedi à Rennes
Tout comme Toulouse, Nancy, Clermont-Ferrand, Lille… Rennes sera le lieu de rassemblement de "tous ceux, agriculteurs et citoyens qui veulent que soit respecté le droit de produire et consommer sans OGM", le samedi 29 mars à partir de 12h30 place de la Gare. Pique-nique et prise de parole suivis d'un défilé, à parti de 14 heures.