Le "sémaphore de l’élevage" compte 5 000 utilisateurs
Au Space, l’Institut de l’élevage a présenté le site
www.devenir-eleveur.com. Lancé au Salon international de l’agriculture, il tente de redorer le blason du métier, et de la filière, pour motiver des jeunes à s’installer.

"Le site cible les jeunes, y compris ceux qui ne connaissent pas le métier". Alizée Chouteau, de l’Institut de l’élevage, a animé une conférence le 12 septembre dernier au Space sur www.devenir-eleveur.com. L’outil a été lancé lors du dernier Salon international de l’agriculture, à l’initiative de la Confédération nationale de l’élevage (CNE). Depuis, il compte 5 000 utilisateurs. Son objectif est de "fédérer, faciliter les échanges d’expériences". Devenir-eleveur recense, dans une banque de ressources, 130 documents et 67 initiatives, avec des renvois vers les sites internet spécialisés. Trois niveaux d’entrée sont proposés, en fonction de l’avancement du projet : découvrir, accéder, ou s’épanouir dans le métier d’éleveur.
Faciliter le renouvellement des générations
"Tout le monde peut contribuer au site, assure Alizée Chouteau. Le quotidien est la partie la plus appréciée". Celle-ci est alimentée par les témoignages d’éleveurs. En collaborant au projet, chacun aide à rendre le métier plus attractif. Et facilite le renouvellement des générations : "un défi, partout en Europe", note Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine, présidente du groupe de travail CNE attractivité – renouvellement des générations en élevage. "Le renouvellement des générations est insuffisant pour empêcher le vieillissement des chefs d’exploitation", appuie Christophe Perrot, du département économie à l’Institut de l’élevage. Dans la filière ovins viande, "58 % des brebis appartiennent à des éleveurs de plus de 50 ans. Mais c’est en bovins viande que le taux de renouvellement est le plus faible. Dans les grandes et moyennes exploitations, le pourcentage d’installation avec élevage herbivore est passé de 63 % (entre 2000 et 2010) à 51 % (entre 2010 et 2013)". "Le travail de l’animal, 365 jours par an, ne doit pas asservir, mais être vu comme quelque chose de positif au XXIe siècle", poursuit Michèle Boudoin. Le métier a donc besoin de communication positive. La plateforme devenir-eleveur.com assure des interactions, permet de mutualiser des moyens et des ressources pour les éleveurs et les métiers de l’élevage en général. Michèle Boudoin le voit comme "le sémaphore pour le monde de l’élevage".