Le service de remplacement, 20 ans au service du collectif
Le service de remplacement Ille-et-Vilaine, présidé par Dominique Trubert, vient de fêter ses 20 ans. Pour son assemblée générale l'association avait choisi de mettre en avant le collectif, l'entraide et le partage.

et du partage.
En matière d'organisation, les agriculteurs ont souvent été précurseurs. Depuis sa création, il y a 20 ans, les attentes et exigences autour du service de remplacement ont évolué. C'est donc toujours intéressant de s'interroger sur son modèle pour réussir à maintenir un réseau de bénévoles fort. Travailler ensemble, ça ne se décrète pas, cela se construit, un peu comme la confiance. Reste encore à passer du collectif à la notion d'équipe. "Dans la gestion d'équipe, la prise en compte des générations et de leur évolution est primordiale", souligne Christophe Lessault, de la société Praxis Développe-ent. En effet, entre les babyboomers qui ont connu le plein emploi, et une structure familiale très patriarcale, la génération X marquée par la consommation et la crise économique, la génération Y placée sous le signe des débuts d'internet et la génération Z ultra connectée, c'est un fossé qui sépare ses différentes appréhensions du monde, les façons d'échanger... Les générations changent, le marché du travail aussi ! Et avec lui la manière de gérer une équipe.
"Générer de l'énergie et de la motivation, ce n'est pas la même chose, poursuit Clément De Mello. Il faut d'abord un cadre, le même pour tous, connu et visible, non négociable. Ensuite, c'est l'exigence et la reconnaissance qui générent de la motivation". C'est donc un équilibre à trouver avec la mise en place d'objectifs. "En management, on parle d'objectifs Smart, pour spécifiques, mesurables, acceptables, réalistes et limités dans le temps".
Communication
L'autre vecteur pour la gestion des équipes, c'est la communication. "Il faut bien avoir en tête que notre interlocuteur ne retient que 10 à 30 % de ce que l'on dit et que la communication, c'est 55 % de non verbal, 38 % le ton de la voix et 7 % pour les mots", estime ainsi Clément De Mello.
Lorsque la situation se "tend", un gage de réussite consiste à trouver les mots qui amène le dialogue, par la reformulation et l'enquête, plutôt que d'engendrer conflit et agacement. Sans doute plus facile à dire qu'à faire, surtout que nous ne maîtrisons pas l'essentiel de ce que nous dégageons.
Il est toutefois toujours utile d'avoir en mémoire cette citation de l'écrivain Bernard Werber : " Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez... Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même..."
Moins d'activié en 2017
Pascale Martin, directrice du service de remplacement dresse le bilan de l'année. "L’activité 2017 est en baisse de 2 % par rapport à 2016. Différentes causes expliquent cette baisse :
- Diminution du nombre de congés "maternité et paternité" ;
- Manque incontestable de main-d’œuvre sur quelques cantons qui se sont vus, pour certains, refuser des remplacements pour congés ;
- Baisse de demandes de main-d’œuvre car les exploitations s’inscrivent dans un schéma de partage de main d’œuvre par le groupement d’employeurs ou via de l’embauche directe ou bien encore en déléguant certains travaux (comme l’alimentation ou les travaux des champs).
Certains départements ont eu plus de chance, comme Ille-et-Vilaine remplacement où l’activité a quasi doublé. Elle est passée de 15 000 h en 2016 à 24 000 heures en 2017.