Le S.O.S. de l'abattoir du Faou
A l'heure de la remise aux normes de l'abattoir du Faou, le comité syndical sollicite la contribution de toutes les communautés de communes pour pérenniser cet outil, principal abattoir public multi-espèces du département.
L'abattoir intercommunal du Faou fonctionne bien. 1 937 tonnes ont été abattues l'an dernier, plus de trois fois les volumes des deux autres abattoirs publics du département, Lesneven et Pont-Croix. L'abattoir offre un service sur-mesure, particulièrement indispensable aux petits éleveurs et producteurs bio, sur des circuits courts. Géré par un exploitant privé, il est sous délégation de service public.
Convaincre les élus
Selon René Hénaff, président du syndicat de l'abattoir, "l'outil est tout-à-fait rentable, le problème c'est l'investissement de plus de 4 millions d'euros nécessaire à une reconstruction". Car l'abattoir, ouvert en 1960, demande aujourd'hui à être remis aux normes. Et pour assurer la pérennité de l'outil à plus de dix ans, il s'avère qu'une reconstruction est inéluctable. "Malgré une subvention de 40%, il nous manque encore 1,5 millions d'euros pour boucler notre budget", calcule-t-il. Si les communautés de communes participent à l'élargissement du syndicat, la redevance d'usage passera de 45 à 60 €/tonne". Une augmentation raisonnable selon lui pour les clients. Par contre, "si une communauté de communes ne participait pas, les usagers issus de ce territoire verraient leur redevance au moins doubler", alerte René Hénaff. De quoi mieux motiver les usagers à rencontrer rapidement leurs élus pour les convaincre de se rallier à la cause de l'abattoir.
A la mi-avril, une réunion plénière de tous les représentants des 26 communautés de communes est prévue dans l'objectif de recueillir l'accord des élus, condition sine qua non à l'aboutissement du projet.
Audrey Dibet