L'eau est une question d'amenagement du territoire !
Si jusqu’alors, la question de la gestion de l’eau en Bretagne n’était traitée que sous le prisme de la qualité, aujourd’hui la notion de quantité de l’eau est une problématique tout aussi forte du territoire. Le point avec Loïc Guines, président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine.

La disponibilité et les besoins en eau sont discontinus sur l’année et peuvent être sources de conflits, et ce pour plusieurs raisons : l’augmentation de la population en Bretagne, le développement du tourisme et le réchauffement climatique...
"L’eau en Bretagne, on a la chance d’en avoir, mais pas toute l’année !", explique Loic Guines. "Alors doit-on continuer à accueillir autant de touristes l’été ?", s’interroge le président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine. Fort de propositions, il propose plusieurs pistes de réflexion.
Réhabiliter zones humides et de stockage
Tout d’abord, (re)construire des zones humides, jouant un rôle tampon. De plus, avec l’évolution démographique agricole, des opportunités pour réhabiliter certains espaces seront possibles. Deuxièmement, aménager des zones de stockage : "quand on voit en ce moment les fossés qui débordent, il serait, je pense, imaginable de retenir une partie de cette eau, sans créer de déséquilibre".
Irriguer plus ?
Car pour maintenir l’agriculture bretonne demain, il faudra accompagner les changements de pratiques et notamment l’irrigation qui "n’est pas que pour le maïs" précise-t-il. Enfin, pour entreprendre de tels aménagements, il insiste : "une forte implication des collectivités pour repenser le territoire est indispensable".