Aviculture
L'énergie au coeur des programmes de recherche
La chambre d'agriculture du Finistère concentre ses efforts sur l'énergie : tout en mettant au point un diagnostic à l'attention des éleveurs, elle teste des systèmes économes.

La chambre d'agriculture du Finistère a profité de la réunion de restitution des résultats de l'enquête avicole, le 11 décembre dernier, pour faire un point sur la recherche appliquée en matière d'énergie. "Pour l'été 2009, en partenariat avec l'Itavi et les chambres d'agriculture des Pays de Loire, nous devons établir un diagnostic énergétique de l'atelier avicole", explique Christian Nicolas, conseiller aviculture. Après avoir recensé l'ensemble des énergies mises en jeu au sein de l'atelier, qu'elles soient directes, comme le gaz, l'électricité ou le fioul, ou indirectes, comme celles qui ont servi à fabriquer la litière, à acheminer l'aliment ou à fabriquer le bâtiment, ce diagnostic permettra aux éleveurs de mesurer les performances de leur atelier et de trouver des pistes pour les améliorer. "Nous travaillons aussi sur une remise à plat de l'outil Planète, qui prend en compte la globalité de l'exploitation".
Toujours en collaboration avec les Pays de Loire, la chambre d'agriculture de Bretagne vient aussi de lancer une étude approfondie sur des systèmes innovants déjà mis en place : deux chaudières à plaquettes de bois, dont l'une chauffe le bâtiment grâce à un plancher chauffant, et des récupérateurs de chaleur. "L'objectif est de tout mesurer, consommation, performances, ambiance.... afin de mieux connaître ces systèmes, leurs intérêts, leurs limites...".
"Aux Pays-Bas, les éleveurs se sont déjà équipés", relate Didier Goubil, de retour d'un voyage d'études organisé par le Cravi. Ce qui a le plus marqué le président de la commission avicole de la chambre d'agriculture du Finistère ? "Le maillon production est beaucoup plus dynamique qu'ici. Malgré la conjoncture difficile, il continue à investir dans l'énergie, la conception des bâtiments, les équipements... ". Un constat qui l'inquiète. "Nous sommes en retard. Et si on ne bouge pas dans les 5 ans, ce retard va encore s'accentuer". Ce qui ne manquera pas de poser problème, notamment en terme de compétitivité.