Installer des jeunes, améliorer les conditions de travail…
Les Cuma se mobilisent
Le grand prix des Cuma 2008 a mis à l'honneur 9 Cuma finistériennes qui se sont investies pour favoriser l'installation de jeunes, améliorer les conditions de vie et de travail ou en faveur du développement durable.

"Les Cuma, c'est le moyen de dépenser mieux". C'est avec la double casquette de Cumiste convaincu et de président du Crédit agricole du Finistère que Jean Le Vourc'h a dit tout le bien qu'il pensait des Cuma, le 24 juin dernier, lors de la proclamation des résultats du grand prix Cuma 2008. "J'ai pu mesurer combien une entente locale entre paysans facilite la vie". Et parce que "le premier argent qu'on gagne est celui qu'on ne dépense pas", Jean Le Vourc'h compte sur ce grand prix des Cuma pour "mieux faire connaître les actions des Cuma et donner envie à ceux qui n'y sont pas encore d'y aller".
Faciliter l'installation
Pour sa 3ième édition, le grand prix Cuma 2008 a retenu trois thèmes. La Cuma des Etangs, à Plovan, qui a accueilli 4 jeunes agriculteurs entre 2003 et 2006, a remporté le premier prix dans la catégorie "installation et dynamique collective". "Il y a une Cuma à notre porte, ce serait dommage de ne pas en profiter", avancent les jeunes pour expliquer leur adhésion. "Et c'est plus rentable d'investir dans des bâtiments que dans du matériel en propre". La Cuma facilite leur arrivée et en profite pour renouveler un matériel devenu vétuste. "Nous organisons deux réunions par semaine, ce qui nous permet d'établir le planning pour le matériel et l'entraide pour les travaux des cultures". De temps à autres, une après-midi entretien du matériel est également programmée. "Les jeunes ont tiré la Cuma vers le haut", apprécient les autres adhérents.
Un assolement, 9 exploitations
C'est le choix d'un assolement en commun, pour gagner en efficacité, qui a permis à la Cuma des Trèves, au Tréhou, de remporter le premier prix dans la catégorie "amélioration des conditions de vie et de travail". Créée en 1998, elle compte 9 adhérents. Après la construction d'un bâtiment, en 2002, la Cuma réfléchit à une banque de travail et un déplacement est organisé dans la Somme pour la visite d'un assolement en commun. Aujourd'hui, 350 hectares ont été mis en commun et, si le salarié assure les gros travaux, charrue, fumier, lisier..., ce sont les adhérents qui réalisent les semis, l'épandage de l'engrais, les traitements... Et ils n'y voient que des avantages : gain de temps et d'argent, diminution de la charge administrative, le plan de fumure étant commun... "Et si l'un de nous a des ennuis de santé, le travail est fait".
Du compost pour la zone légumière
L'inter Cuma de la zone légumière a remporté le premier prix dans la catégorie "développement durable". Son idée ? Profiter du compost fabriqué par les éleveurs de Plourin à partir du lisier de porc et de déchets verts d'origine urbaine pour remonter le taux de matière organique de leurs terres. Aujourd'hui, 9 500 tonnes de compost prennent, tous les ans, la direction de la zone légumière.
Le palmarès
Installation et dynamique collective
1er prix : Cuma des Etangs, à Plovan,
2ième prix : Cuma du Jet, à Elliant,
3ième prix : Cuma de Larret, à Plourin
Amélioration des conditions de vie et de travail
1er prix : Cuma des Trèves, au Tréhou,
2ième prix : Cuma du Minez, à Scaër,
3ième prix : Cuma de Kerdannoc, à Plounéventer
Territoire et développement durable
1er prix : inter Cuma de la zone légumière
2ième prix : inter Cuma Coat Bro Montroulez, à Morlaix
3ième prix : Cuma de l'Arrée, à Plounéour Ménez,