Les JA fêtent leurs 40 ans
Engagement, école de vie, formation sont autant de valeurs que partage le syndicalisme jeune, depuis 40 ans qu'il est structuré dans le département. Vendredi 9 mars, anciens et actuels responsables ont partagé les forces du réseau JA.

Il y a 40 ans, un groupe de Jeunes agriculteurs faisait naitre le CDJA et relancer un syndicalisme jeune. Une génération de responsables plus tard, la motivation est la même : défendre l'installation, soutenir les jeunes agriculteurs et assurer la promotion du métier. Vendredi 9 mars, lors de leur assemblée générale, les JA ont remis dans le paysage agricole une dose d'engagement. Au travers du témoignage des 13 présidents qui se sont succédé sur ces 40 ans, les JA ont refait l'histoire du développement agricole. De toutes leurs expériences ressortent la formation et l'ouverture qu'apporte le réseau JA, l'école de vie qu'est le syndicalisme jeune. "L'engagement est gratifiant, partage Paul Kerdraon, directeur du Space. On grandit en s'engageant".
Pour autant, tout n'a pas été idyllique. Chaque responsable a dû faire face à des crises économiques et apprendre à jongler entre son exploitation, sa vie familiale et son engagement. "Trouver un bon équilibre est nécessaire, constate Jérémie Bolon, administrateur national du réseau JA. De toute façon, s'engager pousse à s'organiser". Malgré les difficultés, l'engagement, tous l'ont choisi pour défendre la cause des jeunes agriculteurs, pour faire progresser des idées. "Pour nous, l'important était que les autres ne décident pas à notre place", se souvient Jean-Michel Lemétayer.
Engagement
De ce passage au sein du syndicalisme jeune, beaucoup ont tiré une expérience qu'ils mettent à profit dans d'autres organisations professionnelles. "Un JA est un chef d'entreprise qui tend vers la compétitivité. L'engagement dans la coopération était la suite logique de mon implication dans le réseau JA", estime Jean-Luc Cade, ancien président du CDJA des Côtes d'Armor.
De là, à établir un parallèle entre l'engagement syndical et le monde du sport il n'y a qu'un pas. "Il y a beaucoup de similitudes, remarque Pierre Dréossi, manager du Stade rennais. Déjà dans l'engagement nécessaire pour mener à bien son projet personnel, la volonté et la compétence nécessaires. Pour nos deux activités, la formation est de plus en plus importante. De même, la qualité du collectif compte plus que la somme des qualités individuelles".
L'aventure se poursuit avec les nouvelles générations. Si les agriculteurs de moins de 35 ans sont de moins en moins nombreux, ils sont toujours autant à adhérer au réseau des JA. Et c'est une force. "Notre structure n'existerait pas sans l'engagement local, conclut Jérémy Bolon. Notre travail à tous se construit autour de l'installation, de l'organisation des filières et de la défense d'une PAC forte".