Les JA repartent en actions
Déçus du plan d'aide gouvernemental, les Jeunes agriculteurs ne vont pas tarder à repartir en actions pour faire valoir leurs revendications.

"Un coup d'épée dans l'eau". Tel est, pour les JA, le bilan du plan de soutien aux éleveurs français de l'été dernier. "Sur les 550 millions d'€ d'aides annoncées, 500 millions sont destinés à l'investissement. Avec l'état actuel des trésoreries, qui est en mesure d'investir ?". Les aides aux agriculteurs en difficulté ne trouvent pas plus grâce à leurs yeux. "Pour le Fac porc, le montant moyen alloué, moins de 10 000 € par élevage, correspond au coût de l'alimentation des animaux pour une semaine".
Et que dire de la possibilité de passer de l'assiette triennale à l'assiette annuelle pour le calcul des cotisations sociales ? "Cette mesure, réservée aux revenus inférieurs à 4 184 €, ne concernera même pas 10% des agriculteurs". De plus, ces aides, pourtant qualifiées d'urgence, manquent de réactivité. "Il faut compter 6 mois pour les percevoir. Et, sur 478 dossiers prioritaires dans le Finistère, seuls 219 ont obtenu le versement de l'enveloppe prévue". Et elles ne sont pas adaptées. "L'année blanche ne concerne pas les prêts JA".
Mention d'origine obligatoire
"En lait, porc, légumes, les coûts de production sont supérieurs aux prix payés". Les raisons qui ont poussé les JA à rallier la capitale en tracteur, début septembre, sont toujours là. Et leurs revendications n'ont pas changé. "Nous demandons une harmonisation fiscale et sociale au niveau européen, pour mettre fin aux distorsions de concurrence. Et l'étiquetage obligatoire des produits transformés, afin que le consommateur puisse choisir en toute connaissance de cause". Pour se faire entendre, ils vont redémarrer les opérations de stickage en grande surface d'ici peu, en ciblant d'abord le lait et la viande de nulle part. "A l'initiative des JA 29, plusieurs cars bretons feront le déplacement à Paris pour le salon de l'agriculture", prévient David Louzaouen, le secrétaire général. Avec, là encore, pour mission de débusquer les produits à la provenance non identifiée.