Chambre régionale
Les priorités de la nouvelle équipe
Mercredi 14 mars, la chambre régionale a changé de président. Après 12 ans sous la conduite de Jean Salmon, c'est à Jacques Jaouen qu'ont été confiées les rênes de l'agriculture régionale.

Cette assemblée remaniée a désigné à sa tête le Finistérien Jacques Jaouen. Eleveur laitier à Milizac, Jacques Jaouen aborde de front cette nouvelle responsabilité et un deuxième mandat de président à la chambre du Finistère.
Adaptation
Pour cette nouvelle mandature, Jacques Jaouen et son équipe se sont fixés trois axes de travail : l'adaptation économique, les ressources humaines et le renouvellement des générations, l'environnement, "les trois piliers du développement durable". Sur le plan économique, les élus de la chambre régionale veulent poursuivre le travail d'anticipation et proposer des outils d'adaptation dans toutes les productions. "Nous devons accompagner tous les choix des agriculteurs pour préserver leur revenu", estime Jacques Jaouen.
Une adaptation qui vaut également pour l'agro-alimentaire. "Les outils ont aussi besoin d'évoluer, de se fédérer. Nous voulons relever le challenge d'une Bretagne qui porte un message commun aux agriculteurs et aux industries agro-alimentaires, souligne le nouveau président. Un message que nous irons porter à Paris, à Bruxelles".
L'autre enjeu qui attend les nouveaux élus est celui du renouvellement des générations, de la transmission et de l'installation. "Nous devons trouver de nouveaux outils pour inciter des jeunes à s'installer, améliorer les conditions de travail, redonner de l'attractivité à nos métiers", explique Jacques Jaouen.
La chambre régionale sait que le dossier environnemental reste sensible. "Les agriculteurs ont montré leur engagement dans ce domaine, tient à rappeler Jacques Jaouen. Nous n'avons pas encore récolté tous les fruits de nos efforts. Nous n'accepterons pas les nouvelles mesures à n'importe quelles conditions".
Classer le contentieux sur les BV
Profitant de la présence du préfet de région, les élus ont voté une délibération sur les bassins versants en contentieux. Ils demandent "un état des lieux bassin par bassin, des outils d'accompagnement et un soutien financier, la fin de l'épandage des boues urbaines sur des terres agricoles et une expertise pour connaître la situation dans les autres pays européens". Les élus ont exigé de l'Etat qu'il "fasse tout pour obtenir le classement de ce contentieux".
En plus de ces trois axes principaux, la chambre régionale sait qu'elle va devoir gérer le Contrat de projets Etat-région et sa baisse de financement, les tensions sur le foncier, le développement des énergies renouvelables, la nécessaire simplification administrative. Le tout dans un budget contraint. "Nous poursuivons la recherche de complémentarité dans la construction du groupe régional chambres d'agriculture", encourage Jacques Jaouen.