Les producteurs Lactalis s'unissent
Face à tous les enjeux de la contractualisation, les éleveurs laitiers ont besoin de faire bloc face aux transformateurs. Une association a été créée par les livreurs à Lactalis.

L'arrivée de la contractualisation marque une nouvelle ère pour la filière laitière. Pour s'y préparer, un certain nombre de producteurs ont décidé de s'organiser et de se regrouper. C'est le cas des producteurs livrant à Lactalis. En début d'année, ils ont créé une Association des producteurs de lait breton livrant à Lactalis. Des démarches similaires sont en cours pour les entreprises Clé, Malouine et Triballat. Sur les 4.000 producteurs bretons livrant à Lactalis, 2.000 sont en Ille et Vilaine. Pour présenter l'association, ils ont organisé une série de 5 réunions. La première a eu lieu mardi 8 à Melesse. "Notre but n'est pas d'aller contre notre entreprise mais de travailler ensemble, de pouvoir discuter pour ne pas tout subir, explique Benoit Champalaune, l'un des responsables de cette nouvelle association. Nous devons nous regrouper pour parler d'une seule voix, pour peser plus dans les discussions que si chacun reste isolé". Cette association asyndicale se donne pour but de négocier de façon collective le contenu des contrats et de regrouper un maximum d'éleveurs pour peser face au géant laitier.
Rééquilibrer les relations
En s'unissant, les producteurs veulent massifier l'offre pour rééquilibrer les débats. "En tant qu'ex Blanche Hermine, je sais de quoi je parle en terme de nécessité pour les producteurs de rester unis", souligne Daniel Balluais, membre de la nouvelle association. En négociant ensemble les futurs contrats, l'APLBL veut assurer à tous les producteurs une équité de traitement et "ne laisser personne sur le carreau". Pour assurer au mieux cette négociation collective, l'APLPL veut mutualiser les informations et disposer de références communes.
La reconnaissance administrative des organisations de producteurs est en cours. Dans un premier temps, les producteurs ont décidé de créer des associations par entreprise, à partir de l'existant quand c'est possible. Ces associations pourront, ensuite, évoluer vers des OP pour négocier collectivement les conditions de vente et gérer les facturations.
La première épreuve que va devoir franchir l'APLPL va débuter fin mars avec l'arrivée chez les producteurs des propositions de contrats. "Il n'y a pas d'obligation de signer de suite, préviennent les responsables de l'association. Faites vous conseiller. Ensemble nous allons analyser les clauses du contrat.
Les personnes intéressées pour rejoindre l'association peuvent contacter Benoit Champalaune (tél : 06 88 59 04 37)