Les promesses n'auront pas passé l'hiver

À deux jours de la fin des négociations commerciales, Coop de France a présenté mardi les conclusions de trois enquêtes menées auprès de ses adhérents. Il en ressort que 60 % d'entre eux ont reçu des demandes de budgets additionnels pour la fin 2017 afin de compenser les pertes de marges de leurs clients. Cette exigence étant "un préalable incontournable à l’entrée en négociation" précise le communiqué de Coop de France. Pour un tiers des coop, le montant des promotions a dépassé le budget fixé début 2017 (souvent sans volume supplémentaire) et les demandes de déflation généralisée sans contrepartie vont de 3 à 12 %. Ces enquêtes révèlent aussi que pratiquement aucune discussion n'a été engagée sur les leviers de valorisation des produits. Dans le même temps, les menaces de déréférencement se sont multipliées et, parfois, elles ont été mises à exécution... comme en 2016. Autre constat, celui de l'alourdissement des exigences logistiques non discutables (taux de service obscur, multiplication des pénalités non négociables). Et, bien sûr, en même temps qu'augmentaient les contraintes, il n'y a eu aucune prise en compte de la volatilité du prix des matières premières. Soit autant de détails qui confirment une dégradation de la relation fournisseurs/distributeurs malgré les bonnes intentions affichées. Cette fois, c'est une organisation de fournisseurs qui le dit, confirmant les raisons de la colère des agriculteurs.