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Azote

Mieux estimer la fourniture par l'humus du sol

Un réseau régional vient de se mettre en place sur les 4 départements bretons. Il a 5 ans pour parvenir à mieux estimer la fourniture en azote par l'humus du sol.

Ce matin-là, en ciré de pied en cap, ils sont trois à arpenter les champs de maïs de Plouvorn et ses environs. Leur mission ? Récolter trois micro-parcelles de 15 m², peser le maïs et prélever un échantillon, à des fins d'analyse.

150 parcelles

"Aujourd'hui, on est incapable de prévoir avec précision la quantité d'azote fournie par l'humus du sol, explique Yvon Lambert, du pôle agronomie des chambres d'agriculture de Bretagne. Elle peut varier de 50 à 150 unités/ha, sans que l'on sache pourquoi". C'est pour mieux connaître cette fourniture qu'un vaste réseau d'essais se met en place sur les 4 départements bretons, avec 150 parcelles suivies pendant 5 ans. "Les résultats de cette étude nous permettront d'arriver à des outils de conseil plus précis pour le calcul de la fumure à l'échelle de la parcelle".
Au sein d'une même zone pédologique et climatique, trois parcelles ont été choisies. La première, qui va servir de référence, n'a jamais reçu de fumier ou de lisier, et l'azote qu'elle fournit provient uniquement de l'humus de base. Les deux autres ont reçu des déjections organiques, à des niveaux de charge différents. "On pourra ainsi quantifier l'effet du système de production sur la fourniture en azote du sol".

Pendant 5 ans

Pour cela, chaque parcelle devra rester en maïs pendant 5 ans, sans aucune fertilisation. La production de chacune d'entre elles sera mesurée, tout comme le taux de matière sèche du maïs et sa teneur en azote. "On connaitra ainsi précisément l'exportation en azote par les plantes", précise Jean-Luc Péden, responsable du territoire de Morlaix-Saint Pol de Léon à la chambre d'agriculture, et chargé de trouver des parcelles sur le bassin versant de l'Horn.
L'azote du sol sera également mesuré, en sortie d'hiver puis une fois la récolte effectuée. "Et, par la méthode des bilans, on connaitra la fourniture de l'humus", calcule Yvan Hurvois, de l'Agence de l'eau.

Dans le cadre du GP5, ex-contrat de plan Etat-Région, cette opération rentre dans le volet de la reconquête de la qualité de l'eau et est financée par l'Agence de l'eau, le Conseil régional, les 4 Conseils généraux et Chambres d'agriculture de Bretagne .Maître d'ouvrage, la Chambre régionale d'agriculture travaille, sur le terrain, en collaboration avec les animateurs des bassins versants.

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