Nourrir son troupeau avec une désileuse automotrice
Les désileuses automotrices chargent les différents aliments, les homogénéisent en une ration complète et la distribuent au troupeau laitier. La mécanisation de la distribution permet de gagner du temps et d'améliorer les performances. Pour accompagner les éleveurs intéressés dans leur réflexion, les Cuma de Bretagne ont organisé deux journées de démonstration.

Les Cuma de Bretagne ont organisé deux journées de démonstration pour démontrer que la mécanisation de la distribution permet de gagner du temps et d'améliorer les performances.
© Terra
Avec plus du tiers des désileuses automotrices françaises, la Bretagne est en avance dans la distribution des rations, complètes ou semi-complètes. Une avance qui devrait se conforter au regard du nombre d'éleveurs intéressés, venus se renseigner, mardi 4 mars à Guipry et jeudi 6 à Crédin, lors des journées techniques organisée par les Cuma de Bretagne. Il faut reconnaître que la technique a de quoi répondre aux attentes des éleveurs : gagner du temps et distribuer une ration de qualité. Ne plus avoir à nourrir ses animaux permet de gagner jusqu'à 1 heure par jour. Temps que les éleveurs réinvestissement pour moitié dans la surveillance du cheptel. La ration complète permet une meilleure valorisation des fourrages et un rationnement précis. "Les éleveurs notent rapidement une baisse de 30 à 50% des maladies nutritionnelles", remarque Marcel Aubré, du Contrôle laitier. Le coût alimentaire reste le même que la moyenne départementale, grâce à une augmentation de la production, à un meilleur rapport de taux et moins de perte aux silos.
La distribution par une désileuse automotrice n'est pas réservée aux seuls grands élevages. Dans les élevages suivis par le Contrôle laitier, l'effectif va de 20 à 100 vaches. "Ce qui compte c'est le litrage au kilomètre pour réduire le temps où la machine est improductive, sur la route", explique Sylvain Ruelleux, de la FDCuma 35. En Ille et Vilaine, le quota moyen d'un groupe est de 3 millions de litres, pour une tournée de 32km. "La proximité permet à des éleveurs ayant un petit troupeau d'accéder à la technique", souligne Sylvain Ruelleux. Quand le projet se constitue autour d'éleveurs plus éloignés et d'un parcours approchant la cinquantaine de kilomètres, c'est une machine homologuée pour rouler à 40km qui doit être choisie. Si les éleveurs sont proches, une homologation pour 25 km suffit. "Le choix d'une machine plus routière nous a permis de passer de 2 à 1 machine pour notre groupe de 14", relate Pascal Honoré.
De même, si la plupart des groupes en Cuma travaille avec un chauffeur, d'autres éleveurs ont fait le choix de conduire la machine à tour de rôle. Côté finances, la facturation se fait en deux parties : une part fixe, selon le quota, pour l'amortissement et l'assurance ; une part variable, facturée selon le temps passé. Le réseau des Cuma a chiffré, qu'en moyenne, le coût de revient est de 14 euros/1 000 litres pour un prix de la machine entre 100 et 130 000 euros et des charges fixes annuelles, personnel et amortissement, de 47 000 euros.
Après les explications, place aux démonstrations. Les éleveurs ont pu voir en action 4 machines, des marques Belair, Supertino, RMH et Kuhn, qui ont montré les 3 grands types de désileuses : à vis horizontale ou verticale, à pâles, dans les deux catégories, homologuées pour rouler à 25km ou de type plus routier.
— Créer une véritable dynamique de groupe entre les éleveurs.
— Consacrer du temps au rodage.
— Utiliser de la paille déjà broyée et ajuster la taille de broyage du maïs.
— Ne pas hésiter à aménager silos et accès pour faciliter la circulation de la machine.�
Optimiser le litrage au kilomètre
La distribution par automotrice est conciliable avec le pâturage en adaptant les horaires, les rythmes. "Dans notre groupe, la désileuse nourrit les vaches seulement pendant 8 mois", témoigne Pascal Honoré, éleveur à Saint Séglin (35).La distribution par une désileuse automotrice n'est pas réservée aux seuls grands élevages. Dans les élevages suivis par le Contrôle laitier, l'effectif va de 20 à 100 vaches. "Ce qui compte c'est le litrage au kilomètre pour réduire le temps où la machine est improductive, sur la route", explique Sylvain Ruelleux, de la FDCuma 35. En Ille et Vilaine, le quota moyen d'un groupe est de 3 millions de litres, pour une tournée de 32km. "La proximité permet à des éleveurs ayant un petit troupeau d'accéder à la technique", souligne Sylvain Ruelleux. Quand le projet se constitue autour d'éleveurs plus éloignés et d'un parcours approchant la cinquantaine de kilomètres, c'est une machine homologuée pour rouler à 40km qui doit être choisie. Si les éleveurs sont proches, une homologation pour 25 km suffit. "Le choix d'une machine plus routière nous a permis de passer de 2 à 1 machine pour notre groupe de 14", relate Pascal Honoré.
De même, si la plupart des groupes en Cuma travaille avec un chauffeur, d'autres éleveurs ont fait le choix de conduire la machine à tour de rôle. Côté finances, la facturation se fait en deux parties : une part fixe, selon le quota, pour l'amortissement et l'assurance ; une part variable, facturée selon le temps passé. Le réseau des Cuma a chiffré, qu'en moyenne, le coût de revient est de 14 euros/1 000 litres pour un prix de la machine entre 100 et 130 000 euros et des charges fixes annuelles, personnel et amortissement, de 47 000 euros.
Après les explications, place aux démonstrations. Les éleveurs ont pu voir en action 4 machines, des marques Belair, Supertino, RMH et Kuhn, qui ont montré les 3 grands types de désileuses : à vis horizontale ou verticale, à pâles, dans les deux catégories, homologuées pour rouler à 25km ou de type plus routier.
Point clés pour réussir
— Créer une véritable dynamique de groupe entre les éleveurs.
— Consacrer du temps au rodage.
— Utiliser de la paille déjà broyée et ajuster la taille de broyage du maïs.
— Ne pas hésiter à aménager silos et accès pour faciliter la circulation de la machine.�