Prix du lait : du pain sur la planche
Les organisations de producteurs de lait nouvellement créées sont en train de négocier le prix du lait pour 2013. Question à Frank Guéhennec, président de l'Association des producteurs de lait bretons Lactalis (APLBL).

Les OP sont censées négocier le prix du lait avec les laiteries pour 2013. Où en sont les négociations ?
Frank Guéhennec. "Pour au moins notre entreprise, le démarrage de ces premières discussions n'est pas évident. En effet, nos interlocuteurs dans les entreprises se montrent relativement prudents. De notre côté, nous avons aussi besoin de recouper l'ensemble des informations pour bien négocier : il nous faut nous approprier les indicateurs de marché, nous faire une idée de la conjoncture des marchés des produits laitiers, et enfin confronter tout ça à la situation économique que nous présente l'entreprise. Notre but reste d'arriver à tomber d'accord avant le début des livraisons de janvier".
Quelles sont vos attentes pour le prix du lait 2013 ?
F.G."Nous subissons tous une hausse importante des charges de production ; il est donc nécessaire d'en tenir compte. Cette hausse peut être intégrée dans le prix du lait puisque les marchés sont bien orientés pour ce début 2013 : c'est notre analyse, mais l'entreprise semble d'un avis beaucoup plus mitigé ! De toute façon si le prix n'évolue pas à la hausse significativement en 2013, nous allons accentuer la démotivation des éleveurs à faire du lait, comme c'est le cas depuis que les charges ont explosé mi-2012. Les gens savent compter : ils ne produiront pas durablement du lait à perte, d'autant s'ils ont des opportunités de production par ailleurs. Dans le partenariat que nous sommes en train de construire avec l'entreprise, il faut bien qu'elle intègre la situation des éleveurs ; c'est cela du gagnant- gagnant ! "
Frank Guéhennec. "Pour au moins notre entreprise, le démarrage de ces premières discussions n'est pas évident. En effet, nos interlocuteurs dans les entreprises se montrent relativement prudents. De notre côté, nous avons aussi besoin de recouper l'ensemble des informations pour bien négocier : il nous faut nous approprier les indicateurs de marché, nous faire une idée de la conjoncture des marchés des produits laitiers, et enfin confronter tout ça à la situation économique que nous présente l'entreprise. Notre but reste d'arriver à tomber d'accord avant le début des livraisons de janvier".
Quelles sont vos attentes pour le prix du lait 2013 ?
F.G."Nous subissons tous une hausse importante des charges de production ; il est donc nécessaire d'en tenir compte. Cette hausse peut être intégrée dans le prix du lait puisque les marchés sont bien orientés pour ce début 2013 : c'est notre analyse, mais l'entreprise semble d'un avis beaucoup plus mitigé ! De toute façon si le prix n'évolue pas à la hausse significativement en 2013, nous allons accentuer la démotivation des éleveurs à faire du lait, comme c'est le cas depuis que les charges ont explosé mi-2012. Les gens savent compter : ils ne produiront pas durablement du lait à perte, d'autant s'ils ont des opportunités de production par ailleurs. Dans le partenariat que nous sommes en train de construire avec l'entreprise, il faut bien qu'elle intègre la situation des éleveurs ; c'est cela du gagnant- gagnant ! "