Remplaçant ? Un métier passionnant !
Alors qu'il y a peu encore, elle ne songeait qu'à s'installer à son compte, Marie Rannou a trouvé à Finistère remplacement un métier passionnant, alliant autonomie, responsabilités et horaires cadrés. Un mélange qui, pour le moment, convient à merveille à la jeune femme.

Etre autonome
Voilà maintenant deux ans que Marie sillonne les routes du centre et du nord Finistère, pour des remplacements en production laitière. "En général, nous faisons au maximum 30 à 35 kilomètres pour aller travailler". Ce qui lui permet de rentrer à l'heure de midi puisqu'en lait, c'est la journée discontinue qui est la norme, rythmée par les deux traites en début et fin de journée.
Le plus souvent, Marie intervient sur les exploitations suite au départ en congés de l'agriculteur ou lors d'un accident. "La première situation est plus confortable, reconnaît la jeune femme. En général, nous passons une heure ou deux avec l'éleveur avant son départ, histoire de passer les consignes". En cas d'accident, c'est bien plus compliqué, notamment si l'agriculteur se retrouve à l'hôpital et s'il travaille seul sur l'exploitation. "Si c'est possible, nous échangeons par téléphone. Mais parfois, nous débarquons sur l'élevage sans même savoir dans quel champ sont les vaches ni comment démarrer la machine à traire". Le remplaçant devra alors faire appel à son expérience et à son sens de l'autonomie pour parvenir à gérer. "Le plus urgent est de traire les vaches et d'alimenter les animaux. Au bout de deux à trois jours, l'adaptation est faite et on n'est plus débordés".
Se débrouiller
Un tracteur qui tombe en panne ? Une machine à traire qui refuse de démarrer ? "J'essaie de me débrouiller seule", avoue Marie qui, plus jeune, a passé beaucoup de temps à regarder son père ou son frère travailler et s'en inspire aujourd'hui. "Et si je n'y arrive pas, je peux toujours joindre par téléphone l'un ou l'autre des salariés de Finistère remplacement : nous avons des compétences qui se complètent".
Si les remplacements pour congés durent, le plus souvent, une semaine ou 10 jours, ils peuvent être bien plus longs pour les autres motifs. "Il m'est arrivé de rester 7 mois sur une ferme, suite à un accident; Et les remplacements pour maternité durent trois ou quatre mois". Et, quelle que soit la charge de travail, au remplaçant d'assumer. "S'il y a trop de week-end à faire, Finistère remplacement fera appel à des vacataires pour me remplacer. Je suis aussi amenée à faire les chantiers de récolte ou la surveillance des vêlages, la nuit, s'ils sont groupés".
S'adapter
Quelles qualités pour être remplaçant ? "Ne pas être grande gueule, répond aussitôt Marie. Il nous faut sans cesse nous adapter à l'éleveur et à sa façon de travailler". Mais pas question, non plus, d'être trop timide. "Il faut être souple : d'un élevage à l'autre, les méthodes de travail sont complètement différentes. Et si certains acceptent quelques modifications, du moment que l'objectif est atteint, d'autres attendent que l'on ne change rien à leur façon de faire".
Pas trop dur d'être une femme, lorsqu'il faut intervenir seule sur un élevage ? "Il reste encore des tâches physiques", reconnaît Marie qui se souvient, entre autres, d'une ferme où il fallait traverser la cour avec les bidons de lait pour nourrir les veaux. "Ils sont trop lourds pour moi : je préfère faire deux ou trois tours avec des seaux". Et certains éleveurs ont parfois du mal à accepter une femme. "Il faut commencer par faire ses preuves. Après, ils nous font confiance".
Un métier de contacts
Alors qu'elle ne songeait qu'à l'installation il y a peu encore, Marie a découvert à Finistère Remplacement un métier passionnant. "Ce que j'aime, c'est la diversité : je n'ai jamais le temps de m'ennuyer, chaque jour est différent". Si elle apprécie de découvrir des méthodes de travail différentes, la jeune femme aime aussi les contacts humains que lui procure son métier. "Je rencontre plein de gens, les agriculteurs, leurs voisins, l'équipe d'ensilage... Ce sont autant d'occasions de discuter et d'apprendre". Sans oublier les responsabilités qu'elle doit assumer au quotidien, l'exploitation reposant entièrement sur ses épaules le temps du remplacement. "Mais j'apprécie aussi d'avoir un travail bien cadré, 40 heures par semaine, et de profiter de bon nombre de mes week-ends, ce que je ne pourrais certainement plus faire une fois installée". Ce sont toutes ces raisons qui poussent la jeune femme à envisager de poursuivre, pour quelques temps encore, son activité au sein de Finistère Remplacement.
Une vraie équipe
Même s'ils travaillent seuls sur les exploitations, les agents de remplacement sont amenés à se rencontrer régulièrement. "Il y a des réunions régulières sur chaque zone et, trois fois par an, des réunions en petits groupes, explique Marie. Nous déjeunons ensemble et échangeons sur notre métier, sur les petites astuces à connaître...". Une fois par an, Finistère Remplacement leur propose aussi de participer à des formations, une autre occasion de croiser les autres salariés. "Et, bien que l'on ne se voit pas si souvent, il y a une vraie ambiance d'équipe entre nous".
Finistère remplacement en quelques chiffres
Le service départemental Finistère remplacement et les 16 services locaux emploient désormais :
- 54 techniciens permanents en contrat à durée indéterminée, sur les 110 salariés équivalents temps plein que compte l'équipe,
- dont 16% de femmes,
- un âge moyen de 28 ans,
- de multiples profils : BTS agricole, bac pro agricole, anciens chefs d'exploitation, jeunes en attente d'installation,
- 68 % de salariés en lait, 16 % en porc et 16% mixtes (lait et porc, lait et légumes, lait et élevage allaitant),
- ancienneté moyenne des salariés en CDI : 3,5 ans.
En quelques années, Finistère remplacement est devenu une vraie entreprise, avec un CHSCT, un comité d'hygiène, de sécurité et conditions de travail, et une délégation du personnel.